– Protest the Hero

FOCUS : PROTEST THE HERO

  Origine : Canada
Style : metal progressif
Formé en : 1999
Composition :
Rody Walker – chant
Tim Millar – guitare, chant
Luke Hoskin – guitare, chant, claviers
Arif Mirabdolbaghi – basse, chant
Moe Carlson – batterie
Nouvel album : Fortress (2008)

Les plus curieux d’entre vous ont sans doute déjà entendu ce nom qui nous vient du Canada. A peine sorti du lycée, ce gang de barjots déchaînés a su, en l’espace de trois disques, se faire un nom sur la scène mathcore internationale. Progressia revient sur l’un des phénomènes de 2008, véritable concentré de finesse, puissance et musicalité, nous avons nommé : Protest the Hero !

A peine vingt-deux ans de moyenne d’âge. Certains les qualifieraient de classe biberon, et pourtant, Protest the Hero a déjà tout d’un grand, voire d’un très grand. Originaire de Whitby, dans la province canadienne de l’Ontario, l’hydre à cinq têtes que l’on nomme plus communément PTH reste inchangée dans sa formation depuis 1999. A l’époque, Rody Walker, beugleur en chef accompagné des duettistes Tim Millar et Luke Hoskin et des artilleurs Arif Mirabdolaghi et Moe Carlson avaient seulement… douze ans ! Si leur premier album A Calculated Use of Sound, sorti en 2003, permet d’éveiller la curiosité chez certains, c’est en 2006 que PTH frappe un premier grand coup avec Kezia, qui contient entre autres déjà les tubesques « Nautical », « Blindfolds Aside » et « Turn Soonest to the Sea ». L’influence de groupes tels que Meshuggah, In Flames, Faith No More ou encore Pantera, pointe le bout de son nez.

Si 2006 est l’année de la révélation, 2008 est l’année de la consécration. Fortress – dont les les fans ont pu se délecter d’un avant-goût sur la page MySpace du groupe – s’avère dépasser toutes les attentes et confirme toutes les éloges adressées au groupe lors de la sortie de Kezia, avec cette production énorme, cette finesse et cette folie qui n’est pas sans rappeler Faith No More, période King for a Day avec toutefois, une couleur punk davantage présente, et ces rythmiques en béton armé qui font autant d’effet qu’une rafale de M16. « Bloodmeat », « Sequoia Throne », « Limb from Limb », « Spoils », des brûlots que l’on aurait plaisir à entendre en concert. Car PTH, sur scène, c’est intense. La Locomotive en a fait l’expérience le 14 novembre dernier, où au travers d’un set – bien trop court, hélas, Rody Walker et sa clique ont mis le feu. Une prestation bien trop courte, qui a toutefois suffi à nous enchanter jusqu’à nous a incité à prendre date en mars prochain. Progressia y sera pour sûr. Et vous ? En serez-vous ?

Dan Tordjman
Photos : V.Chassat

site web : http://www.protestthehero.com

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