Chris Stassinopoulos - Light in the Dark

Sorti le: 04/12/2008

Par Christophe Gigon

Label: Christass Records

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Chris Stassinopoulos, Grec de son état, est un batteur compositeur et claviériste issu de la scène musicale progressive des années soixante-dix. Son nouvel album, Light in the Dark vient de paraître et compte en son sein de prestigieux invités. Jugez plutôt : David Cross (ex-King Crimson) au violon, Hugh Hopper (bassiste de Soft Machine), Alex Foster (ex-Jaco Pastorius) au saxophone, Barry Finnerty (ex-Miles Davis Band) à la guitare et Joe Berger (ex-John Entwistle) en second guitariste. Que du beau monde, me direz-vous ! Et ce n’est pas fini ! L’auditeur averti pourra encore compter sur les présences d’anciens membres de Axis ou d’Osibisa.

Notre Grec en chef se voit donc bien accompagné pour cette production ardue qui plaira aux amateurs de jazz progressif extrême. On pensera ici davantage à Magma, Zao ou Soft Machine qu’à John Surnam ou Nils Petter Molvaer ! Chris Stassinopulos n’est pas, loin s’en faut, un néophyte dans sa catégorie. Aux bénéfices des collaborations les plus diverses avec quelques grands noms de la scène jazz ou progressive (Vangelis ou Alan Holldsworth pour les plus célèbres), le multi-instrumentiste nous propose son nouveau projet exigeant, aux carrefours du jazz et du rock progressif le plus pointu. Amateurs de mélodies et auditeurs imperméables aux assonances, passez votre chemin. C’est à une musique très peu accessible qui s’offre aux oreilles aguerries. Pourrait-on même aller jusqu’à prétendre que cet album peut s’avérer crispant par moments ?

Assurément, car l’extrême complexité de la plupart des compositions, ajoutée à l’emploi de sons de claviers agressifs (simili vieux sons de Yamaha DX7 aigus et synthétiques) rend l’écoute de Light in the Dark parfois pénible. D’accord, le travail à la batterie est ébouriffant, le guitariste doit encore avoir les doigts dans la glace à l’heure à l’heure actuelle, le claviériste se réjouit de Noël pour (enfin) changer son Bontempi paléolithique. La musique de notre ami athénien n’est en rien édulcorée et a su s’affranchir de tout code commercial, hélas, en vigueur de nos jours. Force est d’avouer néanmoins qu’il faut avoir l’estomac sacrément bien accroché pour s’enfiler pareille galette à l’approche des fêtes de la Nativité !