Steve Stevens - Memory Crash

Sorti le: 20/03/2008

Par Christophe Gigon

Label: Magna Carta

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On ne présente plus Steve Stevens, mythique guitariste de Billy Idol, musicien de sessions réputé et responsable de quelques albums solo ébouriffants comme le célèbre Atomic Playboys en 1989. Son nom apparaît également sur presque chaque anthologie de guitare ou dans ces fameux « tribute albums » devenus très à la mode de nos jours. Le style de Steve Stevens est immédiatement identifiable, comme l’est celui de ses coreligionnaires Joe Satriani, Steve Vai, Steve Lukather (Toto) ou autres Malmsteen, bien qu’on ne puisse absolument pas comparer leurs jeux réciproques. Steve Stevens est surtout connu pour ces deux aspects complémentaires : un jeu très typé « hard-rock seventies » et une maestria confondante dans le maniement de la guitare classique. Ses fameux morceaux de flamenco ont dégoûté plus d’un guitariste débutant. Le tout rehaussé d’effets soniques du plus bel effet qui plaira aux amateurs du genre.

Sur cette dernière livraison en solo, Steve veut rendre hommage aux guitaristes des années soixante-dix qui l’ont influencé. Citons pêle-mêle : Jimmy Page (Led Zeppelin), Steve Howe (Yes), David Gilmour (Pink Floyd) ou encore Robert Fripp (King Crimson). L’influence des monstres sacrés de la guitare est évidemment présente : Jeff Beck, Jimi Hendrix et consorts sans que jamais le style de Stevens ne soit pris en défaut. On a donc bien affaire ici à un album-hommage mais pas à un album-clonage. C’est véritablement un disque de Steve Stevens que l’on écoute, et avec quel plaisir ! Une production efficace, des compositions magnifiques même si instrumentales. A aucun moment l’ennui ne vient poindre. Bel exploit !

Steve Stevens n’a jamais caché son amour immodéré pour le rock progressif bien qu’il n’ait jamais véritablement développé cette facette musicale sur ses disques précédents. A l’écoute de ce voyage musical fort plaisant, l’auditeur aura parfois l’impression de se promener près des océans topographiques ou non loin de la cour du Roi cramoisi. Peut-être que l’on tient là le premier disque de guitare progressif pour guitaristes… progressistes ! Une découverte en tous cas.