Shivan - When Wishes Sicken

Sorti le: 27/12/2007

Par Jérôme Walczak

Label: My Kingdom Music

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N’ayez pas peur, ils ne sont pas si méchants qu’ils en ont l’air ! Sur le papier, les Italiens de Shivan ont pourtant un pedigree pouvant faire frémir la créature la plus douce et avenante qui soit : le progueux, épris des mélodies les plus fines et des fantaisies planantes et primesautières qui caractérisent habituellement ce petit être pétri d’élégance. Certes, la jolie flûte et les descentes de claviers sont assez éloignées de l’univers viril et chevelu de Shivan, mais à bien y regarder, derrière l’image peu engageante d’influences « dark doom » (ne me demandez pas ce que c’est, mais ça fait du bruit et c’est sombre) et « gothic metal » (dixit le dossier de presse) se cachent de petits cœurs qui battent…

Après une entrée en matière dans le monde le plus sauvage du métal, ce groupe, né en 1996, a engagé un certain Seere au chant (ce n’est pas ce qu’il fait de mieux au demeurant, mais ne soyons pas trop regardant…), venant apporter une touche « ambient » et atmosphérique dans ce monde de brutes épaisses (les lettres des métalleux les plus radicaux, forcément mécontents à regarder de près les critiques de ce disque sur les sites plus spécialisés, sont à envoyer directement à la rédaction…).

Shivan nous propose donc un bon album, qui déplaira aux habitués de la sueur et des cheveux dont la longueur avoisine les douze décimètres, mais qui peut séduire le lecteur de nos bienveillantes colonnes… Des entrées en matière très symphoniques, dont la parenté avec leurs congénères de Rhapsody saute aux oreilles (il y a même des voix off au romantisme éploré, qu’on aime tant), une structure convenable, sans à dire vrai que les titres diffèrent énormément au fil de l’écoute, des audaces plus techno (« Alone Again Remix ») valent qu’on s’attarde sur When Wishes Sicken.

Au fil des écoutes, l’oreille finit par être bien plus attentive à la musique de Shivan, à ses ballades (« Cold Winters Nights ») et finit même par trouver très agréables des entrées en matière plus musclées qui ne sont pourtant guère empreintes d’originalité (« Alone Again »). Il y a de l’emphase dans cet album, une bonne énergie, et de jolies tentatives vers le symphonique qui feraient là une très bonne introduction au death metal, pour qui aimerait s’y aventurer. A conseiller !