Pathosray - Pathosray

Sorti le: 07/12/2007

Par Julien Damotte

Label: Sensory Records

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Encore un nouveau poulain dans l’écurie Sensory Records après les Américains de Zero Hour et les Suédois de Circus Maximus. Ce label, décidément très inspiré, a décidé de miser sur un jeune groupe italien. Après Deathless Crescendo et Strange Kind of Energies , deux démos de quatre et cinq titres qui leur ont permis de jouer au festival ProgPower américain, Pathosray entre enfin dans la cour des grands.

Après une introduction au piano des plus étranges, mais aussi des plus réussies (imaginez Jordan Rudess sous acide), Pathosray plonge l’auditeur dans un univers sonore puissant et mélodique. Entre un Dream Theater période Awake et un Nevermore en plus nuancé, ces jeunes Italiens donnent le ton dès le premier titre. Malheureusement, cette énergie débordante se perd quelque peu par la suite sur les pseudo power ballads « Sorrow Never Dies » ou encore « In Salicis Umbra », mièvres et sans grand intérêt. La force de ce groupe se situe plutôt dans un mélange entre la lourdeur du metal, l’énergie du heavy metal des années quatre-vingt et les passages plus progressifs. « The Sad Game » pourrait d’ailleurs être l’exemple parfait de l’alchimie créée par les Italiens.

A l’écoute d’un nouveau groupe de metal progressif, la sempiternelle question s’impose : ce groupe va-t-il jeter un énième pavé dans la mare ou a-t-il fait le nécessaire pour sortir du lot ? Avec Pathosray, une seule chose est sure : qualité et efficacité sont au rendez-vous. Chaque musicien est affûté, même si les soli de guitares manquent un peu d’originalité, et la production signée Tommy Hasen met bien la musique du groupe en valeur. Dommage que les claviers soient souvent trop mis en avant (comme sur le solo de « Sorrow Never Dies »). Quant à la voix de Marco Sandron, c’est sûrement l’atout majeur du groupe tant elle est puissante et versatile. Qu’elle soit hargneuse et haut perchée comme sur les couplets de « Emerald City », ou plus nuancée sur « Strange Kind of Energy », elle réussit à convaincre là où bien d’autres ont échoué.

Avec ce premier « vrai » album, Pathosray possède de bons arguments pour défendre les couleurs de l’Italie, aux côtés de DGM, dans le monde impitoyable du metal progressif. A suivre de près.