ENTRETIEN : AGHORA

  Origine : Etats-Unis
Style : Metal progressif
Formé en : 1995
Line-up :
Santiago Dobles – guitares
Alan Goldstein – basse
Diana Serra – chant
Giann Rubio, Sean Reinert – batterie
Dernier album : Formless (2006)

Alors que Formless est sur le point d’être distribué en Europe, Progressia propose de vous rafraîchir la mémoire sur ce groupe américain de métal progressif puissant et racé, au chant féminin. Peu loquace, Santiago Dobles, guitariste et producteur, nous livre néanmoins les informations-clé d’Aghora, son bébé.

Progressia : Pour commencer, pouvez-vous nous rappeler l’origine de votre groupe ?
Santiago Dobles :
Tout a commencé en 1995. Le groupe est né d’une frustration, celle de la pauvreté de la musique que j’entendais et de l’absence de bon rock progressif.

Comment les membres du groupe se sont-ils rencontrés pour former Aghora ?
Cela a toujours été un projet personnel, depuis le début. Ma sœur en faisait partie, ainsi qu’un bon ami, Charlie Ekendahl, impliqué dans la composition et qui m’a aidé à concrétiser ma musique. J’ai ensuite pris contact avec Sean Reinert pour qu’il fasse les parties de batterie. Et lorsque petit à petit les demos se sont améliorées, j’ai décidé de faire un album.

Êtes-vous tous musiciens à plein temps ?
Oui, nous vivons tous plus ou moins de notre musique. Occasionnellement, nous devons trouver un travail à côté pour arrondir les fins de mois, mais la plupart du temps, notre musique et nos compétences suffisent.

Par quels artistes avez-vous été influencés, quels sont vos goûts musicaux personnels ?
Mes goûts et influences : Tool, Death, Atheist, Alarum, Carcass, Allan Holdsworth, Peter Gabriel, John Maclaughlin, Mahavishnu Orchestra, Shakti, Van Halen, Steve Vai, Nuno Bettencourt, Vinnie Colaiuta, Sting…

Quel a été l’impact du death metal technique de Death, Cynic ou Atheist dans votre façon de jouer ou de composer ?
Death a incontestablement été le groupe qui m’a le plus influencé, davantage que tout autre groupe de heavy. Chuck (NdR : Schuldiner, leader du groupe Death, décédé en 2001 d’une tumeur au cerveau) trouvait des riffs impressionnants et mettait beaucoup de puissance dans ce qu’il faisait. Le contenu émotionnel était également très important dans son travail.

Sept ans ont passé depuis votre premier album éponyme. Qu’avez-vous fait entre-temps ? (NdR : « l’art du souffle », technique de développement personnel basé sur la respiration). J’ai aussi passé beaucoup de temps à jouer de la guitare, à écrire de la musique. Ce qui a retardé la réalisation de l’album, c’est de ne pas forcément disposer des bons musiciens au bon moment.

Avez-vous joué dans d’autres groupes, d’autres projets ?
Non, j’ai juste réalisé quelques sessions, et j’ai enregistré d’autres groupes.

Formless dispose d’une production énorme ! Celle-ci s’est considérablement améliorée depuis votre premier album. Où avez-vous enregistré ?
Merci ! Quatre-vingt dix pour cent de l’enregistrement a été réalisé dans mon salon avec Pro Tool. La batterie, les guitares, la basse et le chant ont été enregistrés chez moi, dans ma maison. Seules les parties de batterie de Sean ont été enregistrées ailleurs, à Long Beach. J’ai également assisté à ces sessions. Sean, Travis Huff et moi-même avons travaillé dessus. Le disque a été mixé par Neil Kernon et moi-même au studio Raxx Trax à Chicago et sur une console SSL. Neil est vraiment un génie !

Pourquoi Danishta a-t-elle quitté le groupe ?
Danishta poursuit ses propres rêves et termine ses études.

Comment avez-vous rencontré Diana ?
C’est Dan Escauriza qui me l’a présentée. C’est lui qui a enregistré notre premier album.

Sa voix est très différente de celle de Danishta. Pour Formless, l’avez-vous pris en compte ou a-t-elle du s’adapter à des titres existants ?
Non, Formless a été écrit pour Danishta. Diana a intégré le groupe alors que Formless était déjà écrit.

Avez-vous planifié une tournée ? Pouvons-nous espérer vous voir un jour en Europe ?
Nous y travaillons. Nous venons d’ailleurs de signer un contrat avec le label Season of Mist. (NdR : pour une distribution mondiale, et notamment en Europe. L’album sortira le 21 mai).

Avez-vous d’autres projets en cours ? Pourquoi pas un album pop avec Diana, comme Portal ou Aeon Spoke ?
Non, actuellement je produis de nombreux autres groupes et je compose du nouveau matériel pour Aghora.

Avez-vous quelque chose à ajouter pour les lecteurs de Progressia ?
Merci pour votre soutien et d’avoir pris contact avec nous. Prenez la musique pour ce qu’elle est, et profitez-en. Paix.

Jean-Philippe Haas

site web : http://www.aghora.org

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