A.C.T.

29/08/2006

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Par Dan Tordjman

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Site du groupe :

CONCERT : A.C.T.

 

Artistes : A.C.T., Ricocher
Lieu : Versailles, Centre culturel de Porchefontaine
Date : 17 Juillet 2006
Photos : Dan Tordjman

On l’a rêvé, on l’a même espéré et le miracle est finalement arrivé. Les chouchous des happy progueux sont enfin passés en tête d’affiche dans l’hexagone. Vous ne rêvez pas, A.C.T. s’est bien produit à Versailles ce 17 juillet, grâce a l’initiative d’une équipe de passionnés qui a relevé le pari de faire venir les Suédois en France. Est-ce que Progressia pouvait manquer un tel rendez-vous? Bien sur que non !

Set-list : Silent Screams (intro) – The Wandering – Hippest Flop – Into The Unknown (Nouveau titre) – No Longer Touching Ground (Nouveau titre) – The Effect – Waltz With Mother Nature – Dance Of Mr Gumble – A Father’s Love (Nouveau titre) – Ted’s Ballad – Puppetteers (Nouveau titre) – Out Of Ideas (Nouveau titre) – She/Male – Useless Arguement (Nouveau titre) – This Wonderful World (Nouveau titre) – Intro Last Epic – Wailings From A Building – Mr Landlord – A Supposed Tour – Rappel : Why Bother ? – Manipulator

Avant de vous relater cette soirée, il convient de tirer notre chapeau à Prog La Vie et Fantastiques Musiques qui ont travaillé de concert sur l’organisation de cette soirée. Est-ce que le coté inédit du lieu a rebuté certains franciliens ? La question se pose au vu de la maigre assistance, puisque soixante-dix personnes seulement se sont données rendez-vous. Si la salle paraît sympathique, elle devrait néanmoins s’équiper d’une climatisation car c’est dans une véritable étuve que le public accueille Ricocher, formation hollandaise qui ouvre la soirée. Œuvrant dans un registre progressif symphonique, les bataves semblent êtres des inconditionnels de Marillion, IQ et autre Arena. Erwin Boerenkamps, vocaliste du groupe, qui a visiblement ingurgité du Fish à toutes les sauces il y quelques années, fait montre de son talent et d’un certain charisme arrivant à réveiller le public. Si ce dernier est visiblement à l’aise sur scène, on ne peut hélas pas en dire autant du guitariste intérimaire Marchel Mertens (qui remplace Bart van Helmond, paraît-il en délicatesse avec son employeur) que l’on sent crispé. Néanmoins, sa prestation est plus que correcte. En guise d’ouverture, Ricocher a donc donné un concert carré et assez puissant grâce notamment à une section rythmique parfaitement en place.

Mais, sans manquer de respect à Ricocher et à leur talent, ce soir, le public est venu pour voir A.C.T. A la première seconde où Jerry Sahlin et sa clique ont investi la scène, il s’est produit immédiatement une communion – rarement vécue par votre serviteur – entre le groupe et son auditoire. C’est « Silent Screams » qui ouvre le set pour enchaîner avec « The Wandering » de Today’s Report. Le son est un poil brouillon mais s’affinera au fil du concert. Thomas Lejon, vêtu d’un kilt du plus bel effet, joue au forgeron tout droit sorti d’un épisode de Kaamelott, bien aidé dans sa tâche par un Peter Asp des grands soirs. Ola Andersson est intenable déroulant les soli de manière tellement aisée qu’il a sûrement persuadé quelques apprentis gratteux présents dans la salle de revendre leur matériel. Herman Saming, lui, n’a de cesse de bouger sur scène communiquant sans arrêt avec le public, allant jusqu’à lui demander une bière. Enfin, dans le rôle du beau ténébreux derrière ses claviers, Jerry Sahlin, qui, comme Zebda, tombera la chemise tellement la chaleur se fit pesante. Quid des classiques ? Ils furent au rendez-vous avec le désormais inévitable « Waltz With Mother Nature » et « Supposed Tour ». Et « Mr. Landlord » alors ? Vous ne l’avez pas vu ? Pourtant il était bien présent ! Même si nous sommes bien loin des fêtes de Noël, ce fut la distribution d’une foultitude de cadeaux puisque les Suédois présentèrent pas moins de sept titres que vous pourrez retrouver sur le prochain album du groupe Silence. Concernant ces nouveaux titres, notons d’excellents morceaux comme « Puppetters », « No Longer Touching Ground » et le phénoménal « Useless Argument » qui à n’en pas douter, sera bientôt un classique du groupe en concert, de même que « This Wonderful World » sur lequel Saming invita le public a reprendre en chœur le refrain.

Mine de rien, les réjouissances auront duré près de deux heures prenant fin sur « Why Bother » et sur un « Manipulator » énorme de puissance, montrant un groupe ayant encore des ressources après deux heures de concert. Après une telle prestation, les cinq hommes venus du froid sont venus trouver de la chaleur auprès du public pour une séance d’autographes et de photos. Nous en fûmes quitte pour une super soirée. Remercions encore Patrice Gauthier et Prog La Vie pour cette initiative que beaucoup ont appréciée. Quand à A.C.T., rendez-vous est déjà pris pour octobre prochain avec la sortie de Silence chez Inside Out. En attendant, disons leur « merci et a bientôt » dans leur langue : Tack so Mycket och vi ses !

Dan Tordjman

site web : http://www.actworld.nu

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