ENTRETIEN : NIL

 

Origine : France
Style : Rock Progressif
Formé en : 1995
Composition :
David Maurin – guitares
Samuel Maurin – basses et stick
Benjamin Croizy – claviers
Roselyne Berthet – chant
Franck Niebel – batterie
Dernier album : Nil Novo Sub Sole (2005)


Cela fait déjà un petit moment que Progressia suit l’évolution, et non la moindre, de l’un des groupes les plus inspirés de la scène progressive française. Nous nous devions donc, quelques mois après la sortie de Nil Novo Sub Sole, chroniqué à sa sortie dans nos pages, de leur soumettre quelques questions qui, par la force des choses, nous en apprennent un peu plus sur le groupe. Pas mal de réflexions sur la musique et sur l’avenir, agrémentées d’humour, non sans une légère pincée de désillusion masquée…

Pour ceux qui ne vous connaissent pas, pouvez-vous vous présenter brièvement ?
David : L’aventure a commencé en 1995, avec Benjamin aux claviers, Sam à la basse et moi à la guitare. Frank (batterie) nous a rejoints en 1996 et en 1997 nous avons enregistré une maquette 6 titres. En 1999, nous avons réenregistré cette maquette – qui est devenue notre premier album Nil – ainsi que notre second mini album Nocturnes, tous deux présentés au public à l’occasion de feu le festival de Corbigny. Nous avons ensuite enregistré de 1999 à 2002 Quarante jours sur le Sinaï qui a été extrêmement bien reçu par la critique. Roselyne (chant), qui nous avait laissé une forte impression sur 40 jours… a été invitée à intégrer le groupe après la sortie de l’album en 2003 pour préparer de nouveaux morceaux. Cet album nous a permis d’être invités au Gouveia Art Rock au Portugal en 2004 (un DVD de l’évènement est disponible). Et puis, nous voilà avec notre quatrième album qui marche encore très bien !

Qu’a changé pour vous cette signature avec Unicorn records ?
Benj : La proposition de Unicorn a été bienvenue car elle nous a permis de ne pas avancer d’argent sur la fabrication du dernier album (ce qui, après avoir assuré nous-mêmes les frais de studio, a son importance !), de nous décharger de pas mal de travail et, bien sûr, de bénéficier de leur réseau de contacts ! C’est un peu dur pour nous de perdre en quelque sorte le contrôle sur un travail qui nous est aussi personnel, mais finalement il faut se rendre à l’évidence, ces gens sont dignes de confiance ! De plus, leur catalogue est assez intéressant et, même si c’est bête à dire, la signature sur un label crédibilise un artiste… Nous avons déjà reçu quelques sollicitations de festivals à l’étranger…
David : Le changement majeur, en pratique, est de ne plus avoir à gérer la promotion, les envois, le marketing et les ventes (activité que nous avions assurée sur Quarante jours sur le Sinaï). Unicorn est un label de très bonne qualité dirigé par une personne motivée qui fait du bon travail et qui défend bien notre album. Sur le plan psychologique, il me semble que rien n’a changé pour nous, mais je crois que l’impact à l’extérieur peut exister. Et pourtant … je tiens à préciser qu’au niveau du CD finalisé, la seule différence pour l’auditeur est la présence du logo Unicorn et du code barre sur le livret !

Quelles sont les retombées de votre dernier album ?
Benj : C’est encore un peu tôt pour le dire. Mais six mois après sa sortie, les ventes sont très satisfaisantes, pour un groupe comme nous. Unicorn parle de refaire un pressage prochainement, ce qui, bien sûr est encourageant ! Nous en profitons pour remercier tous les gens, fanzines, webzines et radios qui ont soutenu, chroniqué et diffusé l’album.
David : Comme sur toute galette, la principale retombée est la poussière qui se dépose si vous ne faites pas tourner le disque dans le mange-disque assez souvent !
Samuel : Nul n’étant prophète en son pays, nous avons été surpris de constater que l’album figurait en très bonne position dans de nombreux palmarès de fin d’année à l’étranger … ce qui prouve qu’il y a soit des personnes qui ont très mauvais goût qui nous écoutent, ou très bon goût, c’est au choix …

Est-ce qu’avoir une femme au chant ouvre de nouvelles perspectives pour un groupe comme le vôtre sur le plan commercial ? Et sur le plan musical ?
Benj : Ne nous emballons pas, on reste dans une économie très réduite quoi qu’il en soit ! Certes, nous vendons un peu plus de ce disque que du précédent mais cela est lié à notre évolution naturelle et certainement pas à la présence officielle d’une chanteuse ! La présence de Roselyne vient d’une envie artistique autant qu’humaine. Le fait que pas mal de critiques nous voient désormais comme un groupe « à chanteuse » n’est absolument pas une fin en soi, voire je trouve ça un peu regrettable pour ma part. Nous n’allons pas nier la bonne publicité que nous fait dans nos rangs la présence d’une (jolie) fille, mais je trouve extrêmement réducteur, pour le travail de Roselyne tout comme des autres musiciens, de faire abstraction du reste.
David : C’est un débat constant, depuis quelques années, au sein du groupe, de savoir si une nana à poil sur la pochette décuplerait les ventes. On espère un jour avoir Céline Dion nue pour mille-tupler les ventes : à cette condition seulement l’opération commerciale pourrait devenir rentable. Mais bon, parler du plan commercial, c’est entretenir l’illusion qu’il existe quelque part en France un groupe de prog qui fait de l’argent avec sa musique. A notre niveau, un groupe devient rentable pour sa maison de disque à partir de 300 CDs vendus (d’où l’intérêt d’avoir un gros catalogue), mais quand vous avez investi de l’argent pour l’enregistrement, le mastering (et je ne parle pas du temps passé), même après deux milles CDs vendus – et les groupes de prog en France qui vendent autant se comptent certainement sur les doigts de la main -, vous avez à peine récupéré la mise initiale … Sur le plan musical, disons que la présence de Roselyne amène des cordes vocales de plus à notre arc !
Samuel : Ceci dit, si avoir une chanteuse dans Nil a une corrélation directe avec l’augmentation de nos ventes de disques, je veux bien travailler avec une chorale de nanas pour le prochain album !

Vous pratiquez un progressif original, quelle est votre conception de la musique ?
Benj : Merci. Je crois que, quel que soit le style que l’on pratique, le but de la création musicale (ou artistique en général) est d’exprimer des choses intimes, originales autant que possible, et d’essayer de les faire partager. Nous tenons à ce que la démarche soit la plus intègre possible. C’est à dire que, si les avis extérieurs sont intéressants, ce sont nos envies personnelles qui sont primordiales et aucune considération annexe ne prime dessus. Nous ne recherchons pas l’approbation du public à tout prix et heureusement que tout le monde n’aime pas notre musique ! Cela dit nous sommes étonnés et ravis de tous les avis très positifs que nous avons depuis trois ans. Nous avons la chance d’arriver à réaliser des disques dont nous sommes satisfaits, qui nous ressemblent … et de découvrir que des gens d’origines très différentes se reconnaissent là-dedans ! C’est très gratifiant et motivant.

… et que cherchez vous à créer ?
David : Euh, de la musique, non ? Mais comme dit l’adage, « rien ne se crée, rien ne se perd, tout fout le camp ! » (rires).
Samuel : Je crois qu’au début de notre odyssée, nous cherchions à être « différents » à tout prix au détriment de la « musique » elle-même parfois. Les années ont passé, nous nous sommes assagis mais l’originalité de nos créations demeure et surtout nous savons mieux où nous ne voulons pas aller à défaut de savoir où nous allons !

Quelles sont vos influences musicales et artistiques en général ?
Benj : Si nous avons en commun un goût immodéré pour le progressif des années 70 (les inévitables Genesis, Crimson et Floyd !…), nous écoutons individuellement des choses très diverses, de la chanson au jazz en passant par le classique, le trad… Avec une petite préférence pour les trucs bizarres ! En ce qui me concerne je suis très fan de (dans les plus connus, en vrac et dans tous les styles !) : Zappa, Wyatt, Kate Bush, Debussy, Mahler, Ferré, Henri Texier, Rabih Abou Khalil, Steve Reich, Fantômas, Albert Marcoeur, … Ah sinon, quand je serai grand j’aimerais être Brian Eno, je peux ?!
Samuel : Nan, tu peux pas, c’est déjà pris. Par contre tu peux être Darry Cowl si tu veux, la place vient juste de se libérer ! Sans oublier Dead Can Dance, Killing Joke, Cocteau Twins, Gentle Giant, PFM, Tori Amos, Philip Glass, Stravinski, Police, Beatles, King’s X, Oceansize, A Perfect Circle, Opeth, Porcupine Tree, Tool plus récemment… on va parler de Lynch pour le ciné, d’Andreas en BD, de Magritte en peinture, Dick et Herbert en littérature…… en fait, on ne devrait pas parler d’influences, mais presque de bon goût, tout simplement, non ? !!!

Même si Roselyne chante plus que sur 40 jours, son rôle reste moindre que le reste des instruments. Pourtant, comme tout chanteur, elle fait figure de proue du groupe. Pouvez-vous expliquer cette démarche ?
David : « Le gardien », qui remplit quand même un bon tiers de l’album, est une histoire a lui tout seul : le thème principal date de 1998 ! Lorsque nous avons débuté l’enregistrement de Quarante jours sur le Sinaï en 2001, ce morceau était quasi-achevé. Le chant a été introduit tardivement en 2003, à l’occasion du Gouveia Art Rock au Portugal, pour sauver de la noyade un morceau rescapé d’une autre époque (rires) ! Les morceaux « 198 » et « Dérégénération » ont aussi été composés avant l’arrivée de Roselyne. Donc pas de mystère quant à la faible représentation du chant. Ce qui est rigolo, c’est que Frank chante sur tous les albums – exclusivement pendant l’enregistrement de ses parties de batterie, pour se donner du cœur à l’ouvrage – et que personne ne nous a encore dit qu’il faisait figure de proue du groupe (cela doit certainement venir de la mauvaise qualité du micro grosse-caisse).
Benj : Je sais bien que dans toutes les musiques du monde, la voix humaine est toujours le truc que l’on repère en premier. Ceci est lié à un phénomène physique que l’on ne pourra malheureusement jamais changer ! Mais Roselyne ne fait absolument pas figure de proue dans ce groupe. La preuve en est le fait que nous aimons encore composer des morceaux instrumentaux.

Pensez vous continuer par la suite à incorporer des instruments classiques, comme sur Quarante jours sur le Sinaï, ou d’autres instruments particuliers comme le stick Chapman ?
Benj : Nous n’avons pas encore d’idée arrêtée sur ce que seront les futures compositions. L’envie d’intégrer des sonorités différentes est toujours là. Les instruments dont nous disposons (les différentes guitares et basses, le stick, les percussions électroniques… sans parler des nombreuses possibilités qu’offrent les synthétiseurs) nous permettent de varier les plaisirs. Faire appel à des intervenants extérieurs (comme nous l’avons fait sur 40 jours…) est une autre démarche. Pourquoi ne pas la réitérer dans le futur ? L’idée de travailler avec un grand ensemble symphonique ou vocal est toujours dans un coin de nos têtes, après c’est une question d’opportunités …

On comprenait le sens du concept de Quarante jours sur le Sinaï, mais Nil Novo Sub Sole explore des thèmes plus mystérieux et métaphoriques, les titres des chansons sont obscurs, pouvez-vous en dire un peu plus sur tout cela ?
David : Ben moi pareil. Sauf que j’avais rien compris non plus à 40 jours… (rires). Enfin, je peux parler au moins du « Gardien » : je suis un gros consommateur de SF et j’avais bien aimé l’idée du morceau-concept SF de Rush dans l’album 2112. Dans le même esprit, j’ai voulu mélanger des ouvertures possibles, basées sur l’interprétation de la réalité, qui prend ses bases dans l’épistémologie (histoire des sciences) et la philosophie, le tout mélangé à un peu de science et banalité du comportement humain (rien de bien nouveau sous le soleil). Ceci donne cette fresque tragi-comique à mon sens. Il faut peut-être préciser qu’il n’y a au départ aucune volonté d’unité entre ce texte et ceux de Samuel. « Dérégénération » est une sorte de processus de régénération, mais incomplet et perverti, quelque peu douloureux, titre qui convenait parfaitement à ce morceau. Pour « 198 », il y a effectivement un truc à trouver ! …
Samuel : Molière disait qu’un vrai poète ne comptait pas ses pieds sur ses doigts (sans jeu de mot). Le processus d’écriture est assez particulier. Les vers dont je suis le plus fier et qui fonctionnent le mieux ne sont pas de moi, ils me sont venus comme vient une envie de pisser pourrait-on presque dire. Pour tout le reste, le laborieux, le médiocre, l’incompréhensible … ça je reconnais que c’est de moi ! A partir du moment où le CD est sorti, à chacun de s’en emparer et d’en faire ce que bon lui semble … D’extraire une phrase, et de la revêtir d’un sens nouveau qui lui est propre … ou de tout rejeter et de revendre le CD sur ebay …

Que nous préparez vous pour le prochain album ?
David : Grande question ! Le groupe se retrouve, pour la première fois depuis sa création, à sortir un album sans avoir le suivant déjà quasi-composé ! Nous avons sur bande des centaines de plans exploitables et des idées à revendre. La question principale reste de savoir si nous allons changer d’orientation musicale. C’est ce que nous avons fait pour l’instant à chaque album, même si cette transition peut sembler subtile pour l’auditeur. Comme beaucoup de groupes, nous essayons d’explorer de nouvelles directions … il est encore trop tôt pour dire ce qu’il en sortira.

Qu’en est il des autres projets de certains d’entre vous comme Syrinx ou Thork ?
David : Attendez-vous à un nouvel album de Syrinx pour la fin de l’année. D’après les échos que j’en ai, c’est en très bonne voie et la nymphe Syrinx doit faire montre de patience avec les impondérables (liés au facteur humain) pour la transposition de son message sur un support CD disponible au grand public (rires).
Benj : Plus d’infos dans les prochains mois !
Samuel : Un troisième Thork est en préparation également …

Peut on bientôt espérer une tournée en France ?
Benj : Malheureusement non. Il faut savoir que, vu notre style musical, les opportunités pour jouer en France sont rarissimes. De plus, cela demande beaucoup de travail de monter un répertoire live et à vrai dire nous préférons passer du temps sur les enregistrements que sur le démarchage de concerts. Cela dit nous avons quelques sollicitations à l’étranger (il faut bien aller voir le public où il est !) et il y aura sûrement quelques dates en 2007. Pour la France… que dire ? Nous sommes ouverts à toutes les initiatives intéressantes !
Samuel : Nous investissons tous énormément en argent et en temps sur ce projet. Ceci depuis de longues années … à pertes jusqu’à présent malheureusement. Un groupe qui tourne se rembourse les répétitions sur les cachets des concerts ou sur les produits dérivés … En ce qui nous concerne, les cachets sont pratiquement inexistants pour les dates que l’on nous propose, donc les faire reviendrait à perdre encore plus d’argent que nous n’en perdons déjà ! Il y a une limite au masochisme ! De plus, répéter pour une date ou cinquante prend le même temps, la même énergie pour un coût en définitif bien différent … Ceci est d’autant plus rageant que nous savons que beaucoup de bénévoles se donnent énormément de peines pour faire exister certains festivals … mais il faut se résoudre à accepter que le public n’est pas en nombre suffisant pour que jouer soit viable pour un groupe comme nous, actuellement. J’ai toujours dit que la composition était un sport de riche, alors pour paraphraser Jacques Brel, je dirais qu’il ne sert à rien de faire semblant quand on n’a pas le sou …

Pour finir, nous connaissons votre combat contre la dure loi du marché du disque et la taxation exorbitante que notre gouvernement impose, pouvez-vous nous en dire un peu plus ?
Benj : Je n’ai pas souvenir que nous nous soyons déjà exprimé là-dessus, mais puisque tu nous le demandes ! Notre combat concerne plutôt la possibilité de continuer à faire de la musique, ce qui est déjà un gros boulot ! Concernant le prix des disques, il n’est pas tant dû aux taxes de l’état qu’à la présence de nombreux intermédiaires, de la fabrication à la distribution. Ceci est en train de changer avec les groupes de plus en plus nombreux qui font leur promo et leur vente sur Internet, et c’est tant mieux, si tu veux mon avis (même si bien sûr c’est dommage pour le petit disquaire qui est un passionné avant tout). Et pour parler des grosses productions – heureusement nous échappons au moins à cela ! – il ne faut pas négliger le bénéfice énorme que se font les maisons de disques sur le dos des artistes ! A ce propos, je trouve carrément obscène le débat actuel sur la piraterie, où les majors se plaignent d’avoir une marge réduite et se posent en victimes face aux consommateurs. Nous sommes en pleine hypocrisie, et pendant ce temps la majorité des musiciens crève la dalle …
David : J’ai entendu l’autre jour que notre Johnny national, accompagné de quelques gros calibres, avait été invité par la commission parlementaire à donner son avis sur le piratage. Trouver un artiste moins représentatif de la création musicale aurait été difficile ! Tout cela pour donner l’illusion d’un débat … De toute façon, le monde change très vite : les moyens nécessaires pour produire un CD aujourd’hui sont dérisoires par rapport à la situation il y a trente ans et le nombre de groupes et de CDs produits a explosé. D’un autre côté, chaque mélomane, qui a dorénavant au moins pour un an de musique en continu dans son lecteur, veut du choix, mais en même temps veut garder son budget pour d’autres loisirs. La démocratisation de l’art et la libre circulation des oeuvres fait sans doute mal aux artistes mais il fait encore plus mal aux maisons de disques. Et comme c’est souvent le cas, il est amusant de constater que ce sont ceux qui mettent la pression pour préserver leurs privilèges qui ont, par leur comportement déraisonnable et méprisant pour les artistes en général, précipité la chute de la poule aux oeufs d’or. La situation doit changer et il est temps de se demander s’il vaut mieux avoir des gens rémunérés pour une activité qui les épanouisse et qui produise par là même de la richesse pour toute la société ou alors des gens individualistes et pinailleurs qui auront à cœur de faire partie de la minorité entubant le reste du monde. Malheureusement, avec le contexte et les mentalités actuelles, je crois qu’on va encore se taper la tête contre le mur encore un certain temps avant que ces êtres, qui ont oublié qu’ils appartenaient à la même planète que nous, reviennent à la réalité …

Un petit mot pour nos lecteurs ?
Benj : Pour ceux qui auraient loupé le précédent épisode, nous vous offrons une séance de rattrapage : Quarante jours sur le Sinaï va bientôt faire l’objet d’une réédition sur Unicorn Records !
David : Gardez vos oreilles et votre esprit en éveil ! Et venez découvrir et acheter nos albums sur notre site http://www.nilweb.com !
Samuel : Il y aura toujours des artistes qui auront des choses à dire, à chanter, à écrire. Par contre, il y aura certainement de moins en moins de personnes qui feront l’effort de tendre l’oreille, d’ouvrir les yeux pour écouter ce que ces hommes et ces femmes auront à dire. Donc un grand merci à ceux qui prennent le temps de chercher et de comprendre … un grand merci à Progressia !

Propos recueillis par Aleks Lézy

site web : http://www.nilweb.com

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