Sonic Pulsar - Playing The Universe

Sorti le: 17/12/2005

Par Justin Poolers

Label: Autoproduction

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Les groupes portugais ne sont pas légion, ou, tout du moins, ne font-ils pas parler d’eux dans notre pays. Voici donc un spécimen, dont le premier album éclectique et bien rempli a vu le jour en 2003. Formé en 2000 par Hugo Flores et Carlos Mateus, le projet compte actuellement deux albums à son actif. Playing the universe est donc le fruit de la collaboration de ces deux guitaristes / claviéristes, et propose une musique proche du rock progressif.

Les genres abordés sont multiples, de l’instrumental planant au metal progressif « traditionnel ». Les thèmes, loin d’être originaux, restent cependant toujours agréables et la variété du contenu permet de ne pas trop s’ennuyer. Ces arguments sont certes peu convaincants quand il s’agit de faire l’acquisition d’un nouveau disque mais, et c’est malheureux, il est bien difficile d’en trouver d’autres pour plaider la cause de ce Playing The Universe. Parmi la foule de disques disponibles chaque année sur le petit marché du progressif, il faut pour percer être mûr dès le premier album, jouer au moins aussi bien que ses compères et proposer une musique personnelle. Sonic Pulsar ne peut se targuer de posséder ces trois qualités pourtant capitales et offre donc une musique dont la qualité d’interprétation et de production laisse à désirer, même si l’on sent bien que les protagonistes ont fait de leur mieux et avec les moyens du bord.

En premier lieu, il semble inconcevable de nos jours de proposer des parties de batteries programmées avec de tels sons. Les moyens disponibles de nos jours permettent de faire illusion même lorsque l’on n’a ni batteur à sa disposition ni les moyens d’enregistrer en studio. Ici, l’aspect synthétique des sons utilisés saute tout de suite aux oreilles. De plus, n’est pas guitar hero qui veut, et il est très dur de faire semblant quand on n’en a pas les qualités techniques nécessaires. Les deux guitaristes devraient se contenter d’utiliser leur savoir faire – et ils en ont – sans chercher à « sonner » comme d’autres bien plus avancés techniquement. La pilule passerait beaucoup mieux. Pour finir, le son global de l’album, même si l’on prend en compte le fait qu’il n’a pas été enregistré dans un studio professionnel, n’est malheureusement pas à la hauteur des ambitions du duo.

Playing the universe est donc dans l’ensemble une assez bonne maquette, mais qui ne trouve pas sa place dans la cour des grands même si elle possède quelques qualités de composition. Que celui qui a déjà deux cent disques en retard sur sa liste d’achats passe sa route et attende la chronique du deuxième album !