Queensrÿche

07/07/2004

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Par Greg Filibert

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CONCERT : QUEENSRYCHE

 

Artiste : Queensrÿche
Lieu : Paris, Elysée Montmartre
Date : 29 juin 2004
Photos : Julien Weyer


Set-list : Tribe – Sign Of The Times – Hit The Black – NM156 – Screaming In Digital – Open – The Right Side Of My Mind – Desert Dance – Take Hold The Flame – Silent Lucidity – Operation Mindcrime – Speak – The Mission – Suite Sister Mary – The Needle Lies – Breaking The Silence – I Don’t Believe In Love – Eyes Of A Stranger – Anarchy X. Rappels : Best I Can – Empire

En raison d’un trou dans son agenda laissé par l’annulation d’une de leurs dates en Espagne, le gang de Seattle a eu la brillante idée de nous rendre une petite visite ! Programmé seulement à peine un mois à l’avance, ce concert n’a malheureusement bénéficié que d’une très faible promotion, rendant l’évènement assez confidentiel. Peu importe, car comme on dit : les absents ont toujours tort !

A peine quatre cents personnes seulement se sont déplacées pour ce concert. Surprise, la première partie en principe assurée par Evergrey a été annulée en dernière minute, sans que la raison en soit communiquée. La rumeur selon laquelle Queensrÿche jouerait Operation: Mindcrime en entier se propage parmi la foule comme une traînée de poudre. Une set-list fort possible puisque identique aux précédents concerts de la tournée, à savoir une partie consacrée à Mincrime, puis une autre à divers titres des autres albums. Voilà qui fait piaffer d’impatience, car le groupe n’a jamais interprété le concept en entier en France !

20h20, alors que l’on s’attendait au début d’un  » I Remember Now  » ou  » Anarchy X « , le spectacle démarre lentement sur  » Tribe « , à la sono tonitruante mais encore perfectible, déclenchant à la fin de timides réactions de la part du public. La surprise laisse place à la déception, alors que le groupe continue sur quelques titres piochés un peu partout dans sa discographie, à l’exception de Promised Land. Les trois derniers albums ne faisant guère l’unanimité auprès de l’assistance, l’accueil reste plutôt froid vis-à-vis des musiciens. Pendant ce petit échauffement, Geoff Tate en profite pour se mettre à son aise vocalement, notamment sur l’excellent  » Take Hold The Flame « , sans pour autant exploiter – pour le moment – pleinement son potentiel. Le nouveau guitariste Mike Stone à la coupe peroxydée ne fait pas oublier l’illustre Chris DeGarmo, mais il remplit correctement sa tâche de guitariste, assurant des soli respectables aux côtés de l’imperturbable Michael Wilton. Que dire de la basse d’Eddie Jackson, si ce n’est le son énorme dont elle bénéficie, ainsi que la batterie de son comparse Scott Rockenfield ! Le hit  » Silent Lucidity  » calme un peu le jeu, mais on regrette que la majesté de la  » berceuse  » ne soit réellement présente, du fait d’une quasi-absence d’arrangements (malgré quelques interventions superflues de lapsteel de Stone) et d’une interprétation générale manquant un brin de finesse.
Les premières notes d' » Operation Mindcrime  » annoncent enfin le moment tant attendu et la tension monte d’un cran ! Les fans auront même droit sur plusieurs morceaux à la présence de Pamela Moore, qui n’a pas échappé au poids des années, mais fait preuve d’un enthousiasme parfois à la limite du hors-sujet et d’une énergie communicative. Affublé de son blouson en jean de la tournée Mindcrime (représentant au dos un certain Georges W B. sous-titré Liar, à savoir  » menteur  » en VF), le charismatique Geoff Tate se montre tout simplement impressionnant à tout les niveaux. Les duos Tate/Moore sont assez excitants, particulièrement sur  » Spreading The Disease  » et surtout  » Suite Sister Mary « , ou la mise en scène et la performance vocale du meneur laissent admiratif ! Les classiques  » Breaking The Silence  » et  » I Don’t Believe In Love  » font toujours mouche auprès du public, et l’on termine en fanfare sur  » Eyes Of A Stranger « , ou Tate montre tout de même quelques signes de fatigue, évitant de trop pousser sur les refrains. Pour l’inévitable rappel,  » Best I Can  » et  » Empire  » entonné par le public closent les hostilités en apothéose.

Restent évidemment quelques regrets parmi lesquels l’économie de moyens (sans doute nécessaire vu les circonstances), l’absence de  » Revolution Calling  » comme de titres de Promised Land et la présence un tantinet effacée des musiciens, à l’exception évidemment de Geoff Tate qui a porté tout le spectacle sur ses épaules. Cela n’a pas empêché Queensrÿche d’être fidèle à sa réputation et de réveiller à chaque titre un peu plus l’ardeur de son public ! Se pose surtout une question : après un Mindcrime revival aussi réussi soit-il… what’s next guys?

Greg Filibert

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