Amaran - Pristine In Bondage

Sorti le: 21/03/2004

Par Dan Tordjman

Label: Listenable Records

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Parlera-t-on un jour, si ce n’est déjà fait, de « New Wave Of Swedish Heavy Metal » ? Voici encore un groupe suédois !

Amaran n’en est pas à son premier essai : ses débuts discographiques ont pris forme avec A World Depraved sorti en 2002, et le groupe se singularise par la présence (c’est décidément en passe de devenir une mode) d’une chanteuse. En plus d’un physique attrayant (NdDT : « belle, c’est un mot qu’on dirait inventé pour elle » – NdRC : « la rédaction décline toute responsabilité quant aux quelques errances musicales et culturelles de notre cher confrère »), c’est le timbre de Johanna DePierre qui constitue le principal intérêt d’Amaran. En effet, musicalement, le groupe ne propose rien de bien nouveau ni de bien original, même si – et c’est son point fort – Amaran a été gavé de metal à toutes les sauces : progressif, death, thrash, heavy, atmosphérique, et on en passe. Les Suédois parviennent à rendre le mélange digeste, sans la moindre goutte d’innovation cependant.
Pristine In Bondage est un album très homogène, avec des titres extrêmement directs (“Revolution Without Arms“, “Coming Home“ ou “24 Pills“) qui explosent en pleine figure grâce à leurs rythmiques en béton armé. Le contraste entre riffs violents et voix de velours marche à merveille : alors que les guitares sont agressives, on se laisse emporter par un chant tantôt envoûtant, tantôt puissant, à l’image de “Katharsis“ ou alternent chant féminin clair et hurlement death. Toutefois, l’homogénéité de cet album peut être source d’ennui. Les compositeurs ne déméritent pas, mais il est bien difficile de faire ressortir un titre du lot, en dehors de l’introductif “Atropine“. La production, résultant du travail de Pelle Saether (A.C.T.) est un bon point indéniable et permet au groupe de gagner en puissance.

Bien qu’Amaran ait trouvé « son » son, il lui reste cependant du travail à accomplir pour gagner en originalité. Mais il faut laisser à ces jeunes musiciens le temps de se « faire les dents ». La sagesse populaire (?) nous informe que la valeur n’attend pas le nombre des années, et vu le nombre de biberons metal qu’Amaran a absorbés, il y a fort a parier qu’on reparlera d’eux bientôt !