Zynith - Panorama

Sorti le: 02/11/2002

Par Greg Filibert

Label: Autoproduction

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Voilà un jeune groupe qui nous vient droit de Hollande. Zynith décrit sa musique comme du rock progressif symphonique, influencé par Yes, Dream Theater, Toto, Rush et Marillion. De quoi mettre l’eau à la bouche ! Ce quintette livre ici sa seconde démo : Panorama, composée de cinq titres pour une durée de vingt neuf minutes.

Panorama démarre lentement sur « Blind Result », qui peut évoquer Toto, justement l’une des influences revendiquées. Malgré une section basse/batterie efficace et en place ainsi qu’un refrain plutôt punchy, le chant féminin monotone, la guitare tiède et les synthés discrets ne permettent pas au titre de vraiment décoller. Le second morceau, « Panorama », est un instrumental qui, malgré plus d’entrain que dans « Blind Result » et quelques bonnes idées, ne parvient pas plus à captiver l’auditeur durant ses huit longues minutes. Ca n’est mélodiquement pas assez accrocheur (le thème contient des réminiscences de Village People !), et présente peu d’attrait technique. Certains passages assez élaborés retiennent cependant l’attention mais indiquent aussi que précision et mise en place constituent une piste de travail pour Zynith. Il ne manque pas grand chose.
Sur « Pathway To Happiness », morceau qui s’encombre moins de fioritures, le groupe prend plus d’assurance et se montre à l’aise. La jolie voix de Graziella Wijenbergh domine un refrain un peu trop présent qui aurait gagné en ampleur avec des chœurs plus travaillés et soutenant le lead.
« Love vs Sensibility », second titre instrumental, reprend les principaux défauts de Panorama : Zynith est plus en veine avec les morceaux chantés. Il est d’ailleurs regrettable que le synthé soit si discret, car il aurait pu étoffer la trame musicale de ce titre. Cette démo s’achève mieux avec « Guilt », le meilleur morceau. La ligne de chant est assez efficace, bien que le timbre de Graziella manque régulièrement de variété, et la partie instrumentale convient bien.

Conclusion : il reste du travail ! Le côté symphonique annoncé est hélas aux abonnés absents tandis que le synthé se montre trop discret, et si la guitare est convenable en rythmique, elle reste un peu laborieuse en solo. La voix a son charme mais doit peut-être travailler la conviction dans l’interprétation. Plus d’originalité serait bienvenue, et Zynith devrait mettre de côté les compos instrumentales au profit des chansons qui semblent lui être plus heureuses.