Gong - Unending Ascending

Gong - Unending Ascending

Sorti le: 03/11/2023

Par Florent Simon

Label: Kscope

Site: https://www.gongband.com/

Rejoice! They’re back! Cette nouvelle fournée du navire spatial réalisée sans son regretté fondateur Daevid Allen (14ème album sous le nom officiel, mais goutte d’eau dans la discographie cosmogonique gong-esque) voit débarquer les facétieux habitants de la planète Gong.

S’il ne reste plus aucun membre du line-up classique, même en guest, l’équipe inchangée depuis I see you (East-Golfetti-Nettles-Sturt-Torabi) est le maintien plus long qu’ait connu ce groupe mythique, à savoir 8 ans.
Les titres, rôdés en tournée l’année dernière, sont de nouvelles compositions fidèles à l’esprit space rock vitaminé des seventies, et oscillent entre identité propre et gimmicks hommages. Le voyage initiatique démarre par cette pochette, belle et sobre, dans la lignée des derniers albums qui même débarrassés des croquis psychotiques évoquent toujours un cosmos sonore infini.

En guise d’entrée, « Tiny Galaxies » offre une pop psychédélique acidulée, colorée de sons de guitares et de saxophone à la sauce seventies. Un premier single qui s’enchaîne avec « My Guitar is a Spaceship » au décorum plus lourd, au riff asymétrique mordant et plus complexe. L’ombre des légendes Steve Hillage et Didier Malherbe est omniprésente.
Suit l’interlude planante « Ship Of Ishtar » un peu longuet, énième version de guitare aérienne appuyée par les “whispers” chers à Gilli Smyth. La face A se termine plus légèrement avec un « O, Arcturus! » coquin mais plus anecdotique.

La deuxième partie démarre sur les chapeaux de roue avec « All Clocks Reset » de feu, enlevé, biscornu où l’univers jazz et prog montre le bout de son nez. Deuxième single sorti, c’est une pépite. « Choose Your Goddess » persiste avec les accents métal et jazz plus proche de la fusion.
« Lunar Invocation » nous ressert l’interlude planante profondément indissociable du son du groupe et rappelle leurs confrères d’Ozric Tentacles, avant de laisser la place au dernier morceau « Asleep Do We Lay » qui fait atterrir l’auditeur dans le calme et conclut le voyage.

On notera une cohérence et un équilibre quasi-concept des morceaux, formant une œuvre plaisante entre modernité et hommage. Réjouissons-nous donc de découvrir de belles nouveautés telles que cet album jusqu’en 2032, date rencontre entre la Grande Bleue et la planète Gong!