Orion Dust - Legacy

Sorti le: 12/03/2019

Par Julien Giet

Label: Autoproduit

Site: https://www.orion-dust.com/

Second album du groupe Orion Dust, Legacy vient prendre la relève de Duality déjà prometteur. Sur sa lignée, le groupe continue à citer de manière évidente ses références allant de Porcupine Tree à Opeth en passant par Pain of Salvation, pour ne relever qu’elles (le pont de « The Stream » se dispense à lui seul de commentaires supplémentaires).
D’ambiances sublimes (l’intro de « The Awakening » ou encore « Norroway Song ») en refrains rayonnants et entraînants (« Unrising Sun ») sans oublier les passages guitares acoustiques/voix (la très belle chanson « Snegourotchka » qui pourrait facilement se faufiler au sein d’un album de Nightwish avec Anette Olzon ou de Iamthemorning), le groupe nous prend d’une main assurée par sa maîtrise du sujet. Sa trop grande maîtrise du sujet serait-on peut être tenté de rajouter, mais nous y reviendrons plus tard dans la chronique. Au fil de l’écoute, les bonnes idées s’enchaînent (le cheminement de « Unrising Sun » est prenant, débouchant sur un final musclé du plus bel effet) et sont évocatrices de belles influences plus ou moins conscientes ; « Mireio » pour exemple fait penser aux belles heures de Pure Reason Revolution. Point culminant de cet album, « CXXVI » accompagné de son « prélude » matérialise un rock néo progressif faisant la part belle à la guitare qui n’aurait pas dépareillé sur un album estampillé John Mitchell (Arena, Lonely Robot, Kino, … choisissez).

Au menu des petits points fâcheux, la voix aurait peut être gagné à être un peu moins en retrait au mixage. L’ensemble manque également de dynamiques dans le son, ce qui est dommage car la musique d’Orion Dust est sculptée de reliefs et de nuances qui ne sont pas mis en valeur. Comme dit plus haut, le groupe maîtrise son sujet et le maîtrise peut-être un peu trop. Soyons d’accord : l’exécution est d’une propreté indéniable. Pourtant, on ne peut que déplorer l’absence de prises de risques significatives pouvant pousser le groupe à quelques excès de folie. Tout au long de la chronique, les comparaisons se sont succédées et il est frustrant de constater que malgré le potentiel dont ils sont munis, Orion Dust ne s’affranchisse pas ou peu de ses modèles.

Second album réussi parsemé de bonnes idées, Legacy conforte et consolide Orion Dust dans sa position et dans ses ambitions qu’on devine grandissantes. Une chose est sure, nous avons hâte d’écouter le prochain volet.