Sólstafir

20/08/2017

CCO - Villeurbanne

Par Julien Giet

Photos: Gabriel Keller

Site du groupe : http://solstafir.net

C’est au CCO de Villeurbanne que LÒDZ avait la lourde tâche d’ouvrir pour un groupe dont les fans fidèles étaient venus en masse. Jouant à domicile, LÒDZ a effectué une prestation de haute qualité à la hauteur de la réputation qu’ils sont en train de se forger sur la scène metal francophone. La puissance d’une énergie sombre, à la fois violente et planante, a mis tout le public du CCO d’accord sur le potentiel du groupe lyonnais. L’alternance de la voix claire et des hurlements est impeccable, chaque musicien sait s’approprier l’espace scénique. Les amateurs de Cult of Luna se doivent de connaître LÒDZ qui va grandir et nous réserver d’excellentes surprises, on en est persuadés.

C’est au travers d’une atmosphère caniculaire qu’était attendu Sólstafir par un public lyonnais en quête d’un vent glacial d’Islande. Lors de son entrée sur scène, Addi est accueilli en maître de cérémonie par des fans acquis et conquis à sa cause. Son charisme naturel et ses guitares au bois sculpté de dragons charmeront instantanément la horde de fans arborant fièrement les t-shirts à l’effigie du groupe islandais. Loin de prendre son public comme acquis, Addi s’est donné corps et âme en puisant au fond de lui l’émotion qu’il transformait en cris déchirants et en jouant constamment avec ses admirateurs. Le nouvel album, Berdreyminn, prends une toute autre dimension sur scène; l’énergie et la puissance sont mieux restituées. La soirée atteint son point culminant lorsque Addi exprime en un anglais impeccable qu’ils interpréteront la chanson Necrologue en hommage à un ami décédé: la salle est sous silence durant un titre poignant. Pourtant, une déception notable vient ternir l’ensemble de la soirée; Sólstafir a daigné faire le moindre effort concernant la scénographie. Lors de son précédent passage au CCO, le groupe avait mis les moyens pour imager sa musique et son univers. Cette fois ci, l’absence de toute mise en scène rend les intros de chansons redondantes (accordage sur fond de guitares noyées dans un brouillard d’effet) lorsque la formule est appliquée de manière abusive. Rien de bien grave cependant, Sólstafir a su l’espace d’une soirée nous faire oublier la fournaise lyonnaise.