Blackfield - V

Sorti le: 29/01/2017

Par Florent Canepa

Label: Kscope

Site: www.kscopemusic.com/artists/blackfield


Un acteur mythique de l’histoire du soft rock fait son apparition : Alan Parsons, en réalité aux manettes sur trois titres uniquement (coup de pub ou problème d’agenda ?). En plus de cela, on trouve des additions vocales féminines offrant un joli relief (« Lately » et son phrasé mélodique caractéristique), une nouvelle forme de blues planant (« The Jackal »), mais aussi du trip-hop d’un autre âge (« Lonely Soul », rivalisant mal avec Massive Attack). Quelques titres font office de remplissage (un instrumental par ci, une bluette par la). Quand les mélodies accrocheuses deviennent racoleuses, le manque de finesse offre en bouche comme un goût de sitôt couché sur papier, sitôt enregistré.


L’ensemble, malgré tout agréable à l’écoute, est certainement de meilleure composition que l’insipide IV… Mais, il ne parvient pas vraiment à soulever l’enthousiasme débordant de l’auditeur pourtant tout prêt à se blottir dans les mélodies nostalgiques chères au groupe. L’esprit est là mais cela manque un peu de corps comme on dit en œnologie car tout a peut-être déjà été dit. Ou pas. Rendez-vous au sixième cru dans l’espoir d’un millésime ?


Au vu d’une carrière en forme de decrescendo, peut-être à force de trop de séquelles, on ne sait plus trop si l’on doit suivre l’aventure Blackfield avec passion ou flegme bienveillant. Histoire de créer l’émoi et renouveler l’intérêt donc, le cinquième volet est annoncé comme un retour aux sources, en forme de clin d’œil aux deux excellents premiers opus devenus mètre-étalon du bon goût. Les treize titres sucrés et souvent orchestraux que nous propose le duo créatif empruntent un cours – c’est le cas de le dire, puisqu’on y parle d’océan – qui fleure bon le déjà vu. Est-ce un mal ? Pas forcément lorsque l’on écoute les premiers extraits, le rock « Family Man » et le stellaire « Sorrys », servi par la voix frêle et reconnaissable entre toutes du chanteur israélien.


Un acteur mythique de l’histoire du soft rock fait son apparition : Alan Parsons, en réalité aux manettes sur trois titres uniquement (coup de pub ou problème d’agenda ?). En plus de cela, on trouve des additions vocales féminines offrant un joli relief (« Lately » et son phrasé mélodique caractéristique), une nouvelle forme de blues planant (« The Jackal »), mais aussi du trip-hop d’un autre âge (« Lonely Soul », rivalisant mal avec Massive Attack). Quelques titres font office de remplissage (un instrumental par ci, une bluette par la). Quand les mélodies accrocheuses deviennent racoleuses, le manque de finesse offre en bouche comme un goût de sitôt couché sur papier, sitôt enregistré.


L’ensemble, malgré tout agréable à l’écoute, est certainement de meilleure composition que l’insipide IV… Mais, il ne parvient pas vraiment à soulever l’enthousiasme débordant de l’auditeur pourtant tout prêt à se blottir dans les mélodies nostalgiques chères au groupe. L’esprit est là mais cela manque un peu de corps comme on dit en œnologie car tout a peut-être déjà été dit. Ou pas. Rendez-vous au sixième cru dans l’espoir d’un millésime ?

L’excroissance pop wilsonienne est de retour ! Il est un peu dur de cantonner Blackfield à un exercice de style du Britannique, mâtiné d’histoire d’amitié transfrontière. Et pourtant, le projet qui devait continuer sous l’égide du seul Aviv Geffen clame son renouveau, fort de la participation de ses deux créateurs originels (donc un peu grâce à Steven finalement…). La place et l’impulsion de celui qui a été couronné roi du progressif avait en effet fortement fondu sur le quatrième et précèdent album… d’ailleurs accueilli très tièdement.


Au vu d’une carrière en forme de decrescendo, peut-être à force de trop de séquelles, on ne sait plus trop si l’on doit suivre l’aventure Blackfield avec passion ou flegme bienveillant. Histoire de créer l’émoi et renouveler l’intérêt donc, le cinquième volet est annoncé comme un retour aux sources, en forme de clin d’œil aux deux excellents premiers opus devenus mètre-étalon du bon goût. Les treize titres sucrés et souvent orchestraux que nous propose le duo créatif empruntent un cours – c’est le cas de le dire, puisqu’on y parle d’océan – qui fleure bon le déjà vu. Est-ce un mal ? Pas forcément lorsque l’on écoute les premiers extraits, le rock « Family Man » et le stellaire « Sorrys », servi par la voix frêle et reconnaissable entre toutes du chanteur israélien.


Un acteur mythique de l’histoire du soft rock fait son apparition : Alan Parsons, en réalité aux manettes sur trois titres uniquement (coup de pub ou problème d’agenda ?). En plus de cela, on trouve des additions vocales féminines offrant un joli relief (« Lately » et son phrasé mélodique caractéristique), une nouvelle forme de blues planant (« The Jackal »), mais aussi du trip-hop d’un autre âge (« Lonely Soul », rivalisant mal avec Massive Attack). Quelques titres font office de remplissage (un instrumental par ci, une bluette par la). Quand les mélodies accrocheuses deviennent racoleuses, le manque de finesse offre en bouche comme un goût de sitôt couché sur papier, sitôt enregistré.


L’ensemble, malgré tout agréable à l’écoute, est certainement de meilleure composition que l’insipide IV… Mais, il ne parvient pas vraiment à soulever l’enthousiasme débordant de l’auditeur pourtant tout prêt à se blottir dans les mélodies nostalgiques chères au groupe. L’esprit est là mais cela manque un peu de corps comme on dit en œnologie car tout a peut-être déjà été dit. Ou pas. Rendez-vous au sixième cru dans l’espoir d’un millésime ?

L’excroissance pop wilsonienne est de retour ! Il est un peu dur de cantonner Blackfield à un exercice de style du Britannique, mâtiné d’histoire d’amitié transfrontière. Et pourtant, le projet qui devait continuer sous l’égide du seul Aviv Geffen clame son renouveau, fort de la participation de ses deux créateurs originels (donc un peu grâce à Steven finalement…). La place et l’impulsion de celui qui a été couronné roi du progressif avait en effet fortement fondu sur le quatrième et précèdent album… d’ailleurs accueilli très tièdement.


Au vu d’une carrière en forme de decrescendo, peut-être à force de trop de séquelles, on ne sait plus trop si l’on doit suivre l’aventure Blackfield avec passion ou flegme bienveillant. Histoire de créer l’émoi et renouveler l’intérêt donc, le cinquième volet est annoncé comme un retour aux sources, en forme de clin d’œil aux deux excellents premiers opus devenus mètre-étalon du bon goût. Les treize titres sucrés et souvent orchestraux que nous propose le duo créatif empruntent un cours – c’est le cas de le dire, puisqu’on y parle d’océan – qui fleure bon le déjà vu. Est-ce un mal ? Pas forcément lorsque l’on écoute les premiers extraits, le rock « Family Man » et le stellaire « Sorrys », servi par la voix frêle et reconnaissable entre toutes du chanteur israélien.


Un acteur mythique de l’histoire du soft rock fait son apparition : Alan Parsons, en réalité aux manettes sur trois titres uniquement (coup de pub ou problème d’agenda ?). En plus de cela, on trouve des additions vocales féminines offrant un joli relief (« Lately » et son phrasé mélodique caractéristique), une nouvelle forme de blues planant (« The Jackal »), mais aussi du trip-hop d’un autre âge (« Lonely Soul », rivalisant mal avec Massive Attack). Quelques titres font office de remplissage (un instrumental par ci, une bluette par la). Quand les mélodies accrocheuses deviennent racoleuses, le manque de finesse offre en bouche comme un goût de sitôt couché sur papier, sitôt enregistré.


L’ensemble, malgré tout agréable à l’écoute, est certainement de meilleure composition que l’insipide IV… Mais, il ne parvient pas vraiment à soulever l’enthousiasme débordant de l’auditeur pourtant tout prêt à se blottir dans les mélodies nostalgiques chères au groupe. L’esprit est là mais cela manque un peu de corps comme on dit en œnologie car tout a peut-être déjà été dit. Ou pas. Rendez-vous au sixième cru dans l’espoir d’un millésime ?