Neal Morse + Beardfish

11/04/2015

Le Divan du Monde - Paris

Par Dan Tordjman

Photos:

Marjorie Coulin

Site du groupe : http://www.flyingcolorsmusic.com

Setlist :

The Call / Leviathan / The Grand Experiment / Harm’s Way-Go The Way You Go (Spock’s Beard) / The Creation / Heaven In My Heart / Waterfall / In The Fire / Alive Again /// Rappel : Medley Rejoice / Oh Lord My God / Reunion

En ce premier trimestre, nombreux sont les concerts et sorties d’albums prévus dans la capitale. Le mois de mars s’annonce pour le moins chargé puisque le Neal Morse Band ouvre les hostilités festives progressives franciliennes afin de défendre The Grand Experiment. Retour sur une soirée magique où l’esprit de communion était présent.

Et pourtant, ce concert ne partait pas forcément sous les meilleurs auspices, puisque le Neal Morse Band arrive en France sur fond de polémique débutée à Londres. Pour rappel, Mike Portnoy, victime de forte fièvre en Albion s’en était pris (maladroitement et de manière très virulente) aux urgences du Whittington Hospital suite à sa non admission. La polémique violente a été éteinte par le batteur tatoué aujourd’hui. On espérait donc que la fête serait au rendez-vous, dans ce Divan du Monde plein à craquer.

Qui de mieux que Beardfish pour débuter la soirée ? Les Suédois n’ont de cesse de voir leur capital sympathie augmenter à chacun de leur passage à Paris. Cette soirée ne déroge pas à la règle et la clique de Rikard Sjöblom démarre sur les chapeaux de roue avec « Hold On » suivi de « Comfort Zone ». Quelle mise en place ! Tout s’enchaîne avec une fluidité déconcertante pendant que l’auditoire admire le déhanché glamour au possible de Robert Hansen, intenable derrière sa basse. La part belle est faite à +4626-Comfortzone avec quelques incursions dans le passé du Poisson Barbu en la forme de « Coup de Grâce » et bien sûr « Ludvig & Sverker ». Une affaire rondement menée pour les Scandinaves qui, une fois de plus, ne font que confirmer tout le bien que l’on pensait d’eux

Un rapide changement de plateau et c’est parti pour un set placé sous le signe du Grand Experiment. La question qui hante tout le monde est la suivante : quid de la santé de Mike Portnoy ? Visiblement, le New Yorkais semble en meilleure forme. C’est sur « The Call », comme on pouvait s’y attendre que le Neal Morse Band démarre son set. L’esprit de communion est bien présent, témoin ce fan au premier rang complètement pétrifié par son idole de toujours qui officie derrière les fûts. Là aussi, la part belle est faite au premier album du groupe et le test s’avère concluant pour « The Grand Experiment ». Ce soir, le Révérend a décidé de mettre les petits plats dans les grands en ressortant du placard un titre de Spock’s Beard, en l’occurrence « Harm’s Way » extrait de The Kindness Of Strangers, qui précède … « Go The Way You Go » extrait de The Light.

Un autre pavé est servi au Divan, ce soir : « The Creation » extrait de One et là aussi, le tout s’enchaîne avec une facilité déconcertante. Il convient de saluer les musiciens les moins connus du NMB, en l’occurrence Eric Gillette à la guitare et Bill Hubauer aux claviers et saxophone. Un bref moment d’accalmie est bienvenu et chaque soir, le groupe interprète un titre différent. Paris aura droit à « Heaven In My Heart » suivi de « Waterfall ». De l’eau au feu, il n’y a qu’un pas, franchi avec le bien nommé « In The Fire » dégoulinant de rock à souhait ! Parfait pour servir le dernier plat de résistance de la soirée : « Alive Again » sur lequel on a pu admirer tour à tour : le talent d’Eric Gilette derrière une batterie et un clavier, la dextérité de Bill Hubauer et Randy George, guitare à la main, le groove solide de Mike Portnoy à la basse et la frappe lourde de Neal Morse derrière les fûts. C’est sur cette dernière leçon que les musiciens quittent la scène. Accessoirement, notre ami au premier rang est toujours bouche bée devant son/ses père(s) spirituel(s).

Déjà l’heure d’attaquer le rappel. Que serait un concert du Neal Morse Band sans quelques Alleluia de rigueur ? C’est donc avec un medley composé de « Rejoice », « Oh Lord, My God » et « Reunion » que le Révérend, accompagné de ses acolytes remercie ses fidèles d’un soir et pousse le vice à venir se mêler à la foule sur les dernières mesures. Une foule témoin de cette grand-messe progressive qui restera à coup sûr dans les mémoires.