Light Damage - Light Damage
Sorti le: 27/01/2015
Par Florent Canepa
Label: Progressive Promotion Records
Site: http://www.lightdamage.lu/
Le Luxembourg est l’un des plus petits pays d’Europe, mais cela ne l’empêche pas d’avoir en son sein plusieurs formations d’obédience progressive, dans le sens le plus traditionnel du terme ici. En effet, Light Damage, c’est un peu le petit parfait de rock mélodique et ce n’est pas pour rien que l’on pense à Fish, dès que l’on entend la voix du chanteur Nicolas-John sur le premier titre (les arpèges guitare introductifs aidant l’analogie). Ce dernier a quand-même une petite touche française et un accent qui peut gêner mais en fait pas trop. Nous voilà rassurés.
Le plat de résistance pour les auditeurs est « The Supper of Cyprianus », une histoire de sorcière relatée sur neuf minutes. Agrémentée de claviers rétro et de soli flatteurs dans la veine de Rothery, la pièce maîtresse se déroule plutôt bien à l’épreuve de la longueur. Globalement, le groupe est d’ailleurs plaisant à écouter car les compositions ont du relief (l’exemple d’” Empty ”, bien construit et dont la montée fonctionne). On regrette un peu que la section rythmique manque de puissance, en particulier la batterie qui n’est pas bien valorisée dans le mix. Plutôt accessibles, les morceaux de Light Damage ont le mérite aussi de ne pas verser dans le trop-plein symphonique, ce qui est appréciable car le chanteur fera déjà trop de manières pour certains. On préfère par exemple les cinq premières minutes instrumentales et la fin de « Heaven » plutôt que son coeur chanté.
Ce sont peut-être là les vrais faiblesses du disque : un chant qui n’est pas transcendant, des choix d’instruments qui ne feront pas l’unanimité (on retrouve un peu d’accordéon en mode synthé ou des cordes pas très assurées sur « Touched »). Et ce sentiment que tout pourrait être un peu mieux emballé et donc un peu plus emballant. C’est d’autant plus frustrant que la deuxième partie du disque, plus riche, le dernier titre en particulier, fait mouche. Attention, l’ensemble est quand même loin d’être mauvais et mérite définitivement une écoute pour les fans d’Arena, Pendragon ou IQ. Mais il n’est pas certain que ce soit la révélation de ce début d’année.