Iamthemorning - Belighted

Sorti le: 11/11/2014

Par Dan Tordjman

Label: Kscope

Site: iamthemorning.bandcamp.com

Il y avait beaucoup d’attente autour de ce troisième album studio d’Iamthemorning. En bon agents de presse, les Russes n’y sont pas allés avec le dos de la cuillère : album signé chez Kscope, en général synonyme de gage de qualité, enregistré qui plus est à Londres à l’ Alchemea College of Audio Engineering, avec la participation de Gavin Harrison à la batterie sur tout le disque, lui-même mixé par Marcel van Limbeek (Tori Amos). On passe tout de suite du Tatziki au caviar, là. Alors oui, l’auteur de ces lignes était impatient de découvrir enfin Belighted, troisième effort studio des Russes d’Iamthemorning, formation réduite aux deux personnes que sont Marjana Semkina et Gleb Kolyadin aidées par multiples invités.

Dès les premières secondes, on se rend compte que ce n’est pas un album dont on enlève l’emballage cellophane comme un sauvage. Non, c’est un peu comme un Ferrero Rocher. Il faut se laver les mains et prendre le temps de délicatement et soigneusement l’ôter, cet emballage. C’est là une œuvre charnelle, organique, au sein de laquelle le piano s’avère être l’instrument prédominant même si parfois, guitare et basse ont respectivement droit de cité : « The Howler » et « 5/4 ». La belle Marjana Semkina fait figure de jeune enchanteresse à la voix charmeuse. Un profil similaire (musique axée piano et voix) rappelle deux grandes prêtresses des musiques progressives : Tori Amos et Kate Bush… et également Liselotte Hegt (Dial, Mme Kristoffer Gildenlöw à la ville) dont la voix vient se poser délicatement sur la musique d’orfèvre ciselée en grande partie par Gleb Kolyadin.

Si la musique d’Iamthemorning comporte autant de relief, c’est en partie dû aux contributions des invités. Citons, une nouvelle fois, Gavin Harrison dont le degré de finesse a augmenté depuis Porcupine Tree et depuis sans doute son intégration dans King Crimson. Si les titres de Belighted ne sont pas parmi les plus tordus de son répertoire studio, sa palette technique donne une autre couleur, bien plus attractive, à des morceaux comme « The Simple Story », « K.O.S. », ou « 5/4 ». A l’inverse, l’absence de batterie sur « Crowded Corridors » ne rend pas inaudible le titre du haut de ses huit minutes. L’apport des cordes est également prépondérant, notamment sur « Gerda » ou encore le génial « Romance ».

Il se dégage de cet album un véritable puits de talent. Gleb Kolyadin est un virtuose du piano : cela s’entend tout au long du disque et lors de certains Intermissions disséminés tout au long. Le bonhomme semble être très exigeant. Il suffit de voir le soin apporté aux arrangements des sections cordes pour se rendre compte qu’il a une vision bien précise.


Iamthemorning place la barre relativement haut avec ce troisième essai qui, jusqu’ici, lui a semble-t-il valu des éloges de la part de la presse spécialisée. Une de plus vient de se greffer au dossier de presse. Allez, mademoiselle, monsieur, rangez votre vodka. A l’issue d’une telle chronique, un seul mot à dire : Champagne !

Il y avait beaucoup d’attente autour de ce troisième album studio d’Iamthemorning. En bon agents de presse, les Russes n’y sont pas allés avec le dos de la cuillère : album signé chez Kscope, en général synonyme de gage de qualité, enregistré qui plus est à Londres à l’ Alchemea College of Audio Engineering, avec la participation de Gavin Harrison à la batterie sur tout le disque, lui-même mixé par Marcel van Limbeek (Tori Amos). On passe tout de suite du Tatziki au caviar, là. Alors oui, l’auteur de ces lignes était impatient de découvrir enfin Belighted, troisième effort studio des Russes d’Iamthemorning, formation réduite aux deux personnes que sont Marjana Semkina et Gleb Kolyadin aidées par multiples invités.

Dès les premières secondes, on se rend compte que ce n’est pas un album dont on enlève l’emballage cellophane comme un sauvage. Non, c’est un peu comme un Ferrero Rocher. Il faut se laver les mains et prendre le temps de délicatement et soigneusement l’ôter, cet emballage. C’est là une œuvre charnelle, organique, au sein de laquelle le piano s’avère être l’instrument prédominant même si parfois, guitare et basse ont respectivement droit de cité : « The Howler » et « 5/4 ». La belle Marjana Semkina fait figure de jeune enchanteresse à la voix charmeuse. Un profil similaire (musique axée piano et voix) rappelle deux grandes prêtresses des musiques progressives : Tori Amos et Kate Bush… et également Liselotte Hegt (Dial, Mme Kristoffer Gildenlöw à la ville) dont la voix vient se poser délicatement sur la musique d’orfèvre ciselée en grande partie par Gleb Kolyadin.

Si la musique d’Iamthemorning comporte autant de relief, c’est en partie dû aux contributions des invités. Citons, une nouvelle fois, Gavin Harrison dont le degré de finesse a augmenté depuis Porcupine Tree et depuis sans doute son intégration dans King Crimson. Si les titres de Belighted ne sont pas parmi les plus tordus de son répertoire studio, sa palette technique donne une autre couleur, bien plus attractive, à des morceaux comme « The Simple Story », « K.O.S. », ou « 5/4 ». A l’inverse, l’absence de batterie sur « Crowded Corridors » ne rend pas inaudible le titre du haut de ses huit minutes. L’apport des cordes est également prépondérant, notamment sur « Gerda » ou encore le génial « Romance ».

Il se dégage de cet album un véritable puits de talent. Gleb Kolyadin est un virtuose du piano : cela s’entend tout au long du disque et lors de certains Intermissions disséminés tout au long. Le bonhomme semble être très exigeant. Il suffit de voir le soin apporté aux arrangements des sections cordes pour se rendre compte qu’il a une vision bien précise.


Iamthemorning place la barre relativement haut avec ce troisième essai qui, jusqu’ici, lui a semble-t-il valu des éloges de la part de la presse spécialisée. Une de plus vient de se greffer au dossier de presse. Allez, mademoiselle, monsieur, rangez votre vodka. A l’issue d’une telle chronique, un seul mot à dire : Champagne !