The Aristocrats - Culture Clash

Sorti le: 07/07/2013

Par Dan Tordjman

Label: Boing Records

Site: www.thearistocrats-band.com

Le premier album des Aristocrats avait soufflé le chaud dans les colonnes de Chromatique. Ce trio déjanté composé de Guthrie Govan, Bryan Beller et du désormais inévitable Marco Minnemann, prouvait par A + B que l’on pouvait être à la fois tordu et jouer simple. Equation démontrée notamment lors d’un concert mémorable à Paris l’an dernier. Les voici donc de retour avec Culture Clash qui marque une certaine cassure stylistique avec son prédécesseur.

Si l’album éponyme servit quelque peu à planter le décor, Culture Clash l’étend un peu plus, explorant de nouvelles contrées musicales tout en gardant un pied dans son monde. Dès le morceau d’ouverture, le bien nommé « Dance Of The Aristocrats », on reconnaît les expériences sonores évoquées par Marco Minnemann lors de notre dernier entretien. L’idée nous avait laissés dubitatifs. L’écoute, elle, a achevé de nous convaincre sur fond de groove disco qui colle à la peau. On revient brièvement à un schéma rythmique plus conventionnel avec le titre éponyme de l’album avant de traverser un premier moment d’épilepsie avec « Louisville Stomp » flirtant avec le jazz (pour la rythmique et le tempo endiablé) et le bluegrass (pour le son de guitare de Guthrie Govan).

Depuis le premier album, la priorité est donnée par les musiciens à l’équilibre entre technicité et musicalité. Un titre comme « Desert Tornado » et sa guitare qui monte lentement mais sûrement en puissance, en est l’exemple avec quelques séquences planantes. La variété des influences est également à noter sur « Cocktail Umbrellas » dont le groove est à déguster au bord d’une piscine avec une Margarita (l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération). C’est après qu’on passe au furieux « Living The Dream » déjanté à souhait, rappelant par moments « Blues Fuckers » sur l’album éponyme du groupe.

Pour finir, on peut maintenant l’affirmer : Culture Clash porte effectivement bien son nom. Une telle variété de style sur un album, destiné a priori en priorité aux musiciens ne peut être que saluée. Après réflexion, il se pourrait même que les mélomanes se laissent séduire par The Aristocrats. Alors, laissez le charme agir…