Under the Psycamore - I

Sorti le: 14/11/2012

Par Maxime Delorme

Label: 7d Media

Site: www.underthepsycamore.com

Trey Gunn est un de ces découvreurs de talents capable de dénicher d’obscurs duos suédois comme Under the Psycamore. Forts d’un premier album, les deux artistes livrent une musique à la fois envoûtante, calme, planante, aux facettes profondes et recherchées.

S’il est toujours difficile de qualifier un groupe sans antécédent, le plus simple reste la comparaison. De ce côté, I tend à rappeler les heures les plus calmes d’Opeth et de Katatonia avec un mélange assez caractéristique de folk superbement orchestrée aux accents mélancoliques et doucereux. Cet aspect est renforcé par le côté visuel de la musique et plus particulièrement par les somptueuses illustrations « dynamiques » présentes sur le site.

Si I évoque une atmosphère douce et calme, il sait aussi s’envoler, prendre un élan d’énergie pour asseoir son côté hypnotique. Ainsi, le contraste entre les deux parties de « Beyond the Fire » ou les variations de « Garmonbozia », démontrent l’ampleur des capacités du duo, tour à tour lent puis rapide, calme puis tumultueux. Subsistent après l’écoute quelques impressions de nostalgie et de mélancolie en sépia.

Mais, car il y a un mais, si Under the Psycamore marque un remarquable essai pour un premier album, il faut tout de même avouer que les huit pistes laissent un goût d’inachevé. Précisons : contrairement à certains groupes qui se complaisent dans la répétition, faisant tourner une même idée durant de longues minutes, Under the Psycamore tombe légèrement dans l’excès inverse. S’il n’est quand-même pas question de « catalogue d’idées », certaines d’entre elles mériteraient qu’on y passe un peu plus de temps, ne serait-ce que pour asseoir l’ambiance. Ce qui ressort malheureusement de l’écoute, c’est un contraste trop rapide là où la musique devrait infuser dans l’esprit de l’auditeur.

Si ce point se retrouve dans la catégorie des « dommages » et des « on aurait pu espérer », c’est bien que le fond est surprenant et particulièrement réussi. Quoi donc de plus naturel que d’attendre l’excellent là où se trouve le très bon ?