Klone - The Dreamer's Hideaway

Sorti le: 28/10/2012

Par Maxime Delorme

Label: Klonosphere

Site: www.klonosphere.com/klone/

Ils en ont fait du chemin, les Poitevins de Klone ! Depuis leurs premiers écarts sur All Seeing Eye le groupe n’a fait qu’évoluer vers une musique à la fois plus personnelle et plus unique. Si leur précédent EP The Eye of Needle avait laissé présager une ouverture encore plus forte à la musique progressive, les interviews d’avant la sortie de The Dreamer’s Hideway donnait une impression de retour aux sources, plus metal, plus violent.

Que nenni ! L’album qui marque le départ de Michael Moreau, remplacé aux guitares par Aldrick Guadagnino, pousse une nouvelle fois plus loin les limites du sextet. Les riffs sont toujours aussi puissants, pleins de cette énergie et de cette vigueur qu’on leur connait, tout en proposant des structures à la fois plus variées et plus profondes que sur Black Days. Les ambiances, toujours aussi sombres, prennent et accrochent immédiatement l’auditeur.

Les riffs mémorables de « The Dreamer’s Hideway », de « The Worst is Over » ou de « Corridors » se gravent rapidement en mémoire, se marquant au fer rouge. Ils sont appuyés par une section rythmique remarquable, très présente sans en devenir écrasante du fait d’une production du même niveau que celle de The Eye of Needle. On peut donner l’exemple de « Rocket Smoke », proposant une entrée en matière particulièrement rythmée à l’album. Mais la marque de Klone reste le chant de Yann Ligner. Pour cette nouvelle production, il est encore une fois impeccable et prend toute son ampleur sur « Siren’s Song » ou encore sur « A Finger Snaps » en duo avec son ancien compagnon de tournée : Dug Pinnick de King’s X.

Si le disque, présentant quelques pistes un peu plus faibles, n’est pas parfait, il faut avouer qu’une nouvelle fois, les Poitevins de la Klonosphere nous proposent une production de qualité. Un album renforçant la cohérence et l’identité de Klone et qui, à l’instar d’un Gojira, donne particulièrement envie de tomber dans le chauvinisme facile !