Hasse Fröberg & Musical Companion - Powerplay

Sorti le: 13/06/2012

Par Aleksandr Lézy

Label: Reingold Records

Site: www.hassefroberg.com

Les amateurs de The Flower Kings ne se comptent plus sur les doigts de la main depuis longtemps maintenant et connaissent on ne peut mieux celui que l’on pourrait nommer l’homme de l’ombre : Hasse Fröberg. Lorsqu’il joue de la guitare folk ce ne sont que quelques accords d’accompagnement, lorsqu’il secoue son tambourin ce ne sont que quelques notes d’ornement et lorsqu’il chante, c’est souvent de courte durée. Mais la vérité est qu’à chaque fois qu’il fait quelque chose, c’est impeccable. Ainsi, il manquerait grandement au groupe s’il n’apparaissait pas. Les projets parallèles des membres de TFK abondent et, depuis peu, Fröberg s’y colle aussi. En 2010, Future Past voit le jour grâce à l’année « off » de son groupe. C’est aujourd’hui avec Powerplay sur le label de son ami Jonas Reingold qu’il fait goûter une nouvelle fois de son rock progressif musclé.

Ecrit entièrement de sa main, Powerplay se positionne comme un disque pêchu aux relents de TFK et aux accents de Toto par bien des aspects. Puissantes et énergiques, les compositions entraînent l’auditeur dans un voyage mélodique et captivant. Pourtant, rien de vraiment neuf musicalement car, il faut bien l’avouer, Fröberg n’a pas vraiment le même talent que Roine Stolt dans le domaine. Fort heureusement pour lui, il a su s’accompagner de musiciens émérites tous suédois. Ces derniers ont su mettre en valeur la musique du chanteur, pourtant unique arrangeur de l’album. Accompagné de son acolyte Tomas Bodin au mixage et à la production, Powerplay est au final un disque sympathique au goût de « reviens-y » comme sur les excellents « The Final Hour » ou « The Chosen Ones » par exemple.

Hasse Fröberg prouve qu’il a un talent certes, mais bien souvent ce genre de projets solo sont en réalité des exutoires pour pouvoir se faire plaisir à soi d’abord puis à son public, s’il le trouve … Chanteur de qualité, il le prouve ici encore une fois mais on aimerait l’attendre sur un autre créneau que celui pour lequel on le connaît déjà. Surprenez-nous un peu, Monsieur Fröberg !