Derek Sherinian – Derek Sherinian

ENTRETIEN : DEREK SHERINIAN

 

Origine : Etats-Unis
Style : metal progressif instrumental
Dernier album :
Molecular Heinosity (2009)

Un album de Derek Sherinian, c’est un peu comme une pochette surprise dont on connaîtrait le contenu mais qui changerait d’emballage à chaque fois. Ainsi, le versatile claviériste a invité quelques-uns de ses notables amis pour participer à son dernier rejeton intitulé Molecular Heinosity.

Progressia : Je suppose que ton carnet d’adresses est bien rempli, car une fois encore, il y a un tas d’invités prestigieux comme Zakk Wylde sur ce nouveau disque. Comment as-tu croisé le chemin de tous ces gens ?
Derek Sherinian
 : J’ai rencontré une grande partie de ces personnes à Los Angeles où je vis, ainsi que lors des tournées. Il semble que nous gravitons tous les uns autour des autres.

Fais-tu une liste de musiciens que tu aimerais avoir avant de composer ? Connais-tu à l’avance qui jouera sur tel titre ?
Je connais certains des musiciens à l’avance, mais je laisse toujours une porte ouverte pour en inclure de nouveaux.

Enregistrer un album avec autant de musiciens différents doit représenter un véritable casse-tête. Comment procèdes-tu ?
J’écris en premier lieu la musique. Je collabore en général avec Simon Phillips, Virgil Donati et Brian Tichy qui sont tous des batteurs suffisamment intéressants. Une fois les titres achevés, je décide quels sont les musiciens qui les interpréteront. On peut dire que je suis comme un directeur de casting de cinéma, dans le sens où je vois chaque morceau comme un film qui a besoin d’acteurs compétents.

Je ne connaissais pas le mot « heinosity », j’ai donc cherché – en vain – dans un dictionnaire, puis sur le web, pour ne trouver qu’une seule définition : utilisé pour exprimer qu’une chose, une personne ou un lieu est si affreux, si horrible, si agaçant, qu’il en devient une sorte de monstruosité. Quel est le sens précis de « Molecular Heinosity » ?
« Heinosity » est un mot de mon invention. C’est un mélange de « heinous » (NdlR : odieux, atroce) et «&nbsp,monstrosity » (NdlR : monstruosité). « Molecular » est un mot rigolo à prononcer pour mes amis asiatiques.

Les premiers titres de ce nouvel album sonnent comme du Planet X, tandis que les autres morceaux explorent de nouvelles directions. Les guitares sont parfois très heavy, certains titres sont atmosphériques, du chant, des morceaux pour guitar heroes… Quelle est finalement la « ligne directrice » de l’album ?
J’ai voulu ouvrir ledisque avec une trilogie progressive, comme je l’avais fait pour mon premier album Planet X. La trilogie « Antarctica » a été écrite avec Virgil et je suis très satisfait du résultat. J’ai composé trois titres avec Brian Tichy et un autre avec le guitariste Rusty Cooley. J’ai voulu apporter une touche plus heavy à l’ensemble et plus sombre que mes précédentes réalisations.

Tu as joué avec de grands artistes comme Alice Cooper, Yngwie J. Malmsteen ou Dream Theater. Molecular Heinostity pourrait-il être un résumé de ton background musical ?
Peut-être. J’ai simplement souhaité que l’ensemble soit le plus heavy possible.

Quels sont les musiciens qui t’ont le plus influencé ? Quel genre de musique écoutes-tu actuellement ?
J’ai beaucoup été influencé par Edward Van Halen, Allan Holdsworth, Al DiMeola, Randy Rhoads et Jeff Beck. Mon groupe préféré du moment reste Meshuggah.

Tu as donné quelques concerts avec Planet X en 2008. Ont-ils été enregistrés voire filmés ? N’envisages-tu pas un album en concert ou la sortie d’un DVD ?
Nous n’avons pas pris la peine d’enregistrer ces concerts. Planet X n’est pas Planet X sans Tony (NdlR : MacAlpine), Virgil et moi-même. L’alchimie de notre trio ne peut-être niée. Nous parlons actuellement de reconsidérer la formation originale, ce qui, je pense, serait une bonne chose.

 Avez-vous prévu de donner d’autres concerts prochainement ?
Il y a quelques projets dans ce sens-là pour cet automne.

Un dernier mot pour les lecteurs de Progressia ?
Merci beaucoup à tous mes incroyables fans français ! Merci (NdlR : en français dans le texte) !

Propos recueillis par Jean-Philippe Haas

site web : Derek Sherinian

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