ENTRETIEN : EKYNOX

  Origine : France, Pavant
Style : Rock Progressif
Formé en : 2007
Composition :
PHP – chant, basse
Alain Ménier – guitare
Yves « Blymp » Benhamou – saxophone, percussions
Stéphane Amélineau – claviers
Laurent Faupier – batterie
Dernier album : Entre deux Mondes (2007)

La rencontre s’est faite simplement. Un coup de fil ou deux, une invitation, une session d’enregistrement à Fontenay sous Bois et au final, quelques heures simples et tranquilles partagées autour de la musique, du rock progressif, du Bordeaux et de Pavant. Comment ? Vous ne connaissiez pas Pavant ? Réparons cette erreur tragique et prenons du bon temps avec les cinq d’Ekynox. Tout cela tombe à point nommé, c’est le printemps…

Ecouter Ekynox, c’est se plonger dans l’univers bien familier des amateurs de rock progressif de la première heure. Des noms gigotent dans notre tête à l’écoute d’Entre deux Mondes. La question est simple : que répondez-vous si je vous dis avoir pensé à Ange, les Beatles, Dream Theater et Spock’s Beard… ?
PHP :
Tout à fait ! Nous avons chacun notre univers mais il existe un tronc commun. Dans la manière de composer, de structurer les morceaux, dans les thèmes instrumentaux, notre monde musical appartient bel et bien au rock progressif. Notre objectif est le même que celui de tous ces groupes : casser les rythmes. Ces artistes en font partie et élaborent nos influences : le jazz, Ange, encore une fois, King Crimson, Yes. Dans notre travail, il y a l’état d’esprit de Yes, en particulier les longs morceaux des années soixante-dix. Genesis également, période Peter Gabriel. Tout ce qui fait sortir de l’ensemble «  couplet-refrain  » nous intéresse et nous fait avancer.

Si j’ajoute Yacoub et Malicorne ?
En chœur :
Ah oui, à 100 % !

Pouvez-vous nous éclairer sur votre genèse ? La formation d’Ekynox, votre histoire ?
Au départ, nous sommes quatre musiciens issus du groupe Alysse. Nous l’avons quitté, suite à quelques dissensions, et Alain (Menier), le guitariste, nous a rejoints peu après. Nous avons joué d’anciennes compositions d’Alysse et nous y avons ajouté des nouvelles. Finalement, nous avons fait cet album. Tout s’est vraiment passé très vite, entre décembre 2006, la fin d’Alice, et l’été 2007, sortie d’Entre deux Mondes. Cécile, la chanteuse qui intervient sur l’album, venait de la même formation, et pour des raisons personnelles, elle est repartie en province.

Aimeriez-vous une autre chanteuse ?
Une voix, ce serait bien, fille ou garçon. Nous aimerions une voix différente… Les autres : Une fille ce serait mieux !

Votre nom, Ekynox, vient d’où ?
Il nous a fallu six mois pour le trouver. L’idée d’équinoxe, c’est celle de juste milieu. Nous avions aussi pensé à Osmose, ou BB06. Finalement, c’est Ekynox qui nous a le plus convenu. Après, il a été un peu difficile de l’orthographier de façon originale, et puis finalement, c’est fait…

Comment composez-vous les textes ? On est effectivement dans une logique intermédiaire, liminale, Entre deux Mondes, avec une musique plutôt joyeuse, tranquille, sereine et planante et des textes un peu plus graves. Comment s’harmonisent ces deux ensembles ?
J’écris au jour le jour, en fonction des chansons et des mélodies, j’essaie de trouver les mots qui peuvent aller avec celles-ci.

Comment travaillez-vous ?
Nous nous astreignons à quatre heures de répétition par semaine. Chacun d’entre nous a une vie professionnelle. Pour faciliter la tâche à tout-le-monde, nous enregistrons systématiquement les sessions, ce qui permet de les écouter chez soi, sur un forum privé. Nous écoutons ainsi à tête reposée ce qui a été fait, nous conservons ou au contraire jetons ce qui nous déplaît… Si nous nous retrouvions moins d’une fois par semaine, cela ne serait pas suffisant. Pour ce qui est de la promo, nous avons un blog (http://ekynox-rock.blogspot.com) et récemment, nous avons fait mettre un de nos morceaux sur la Grosse Radio, une webradio qui fait voter ses auditeurs.

Vous venez de loin ?
Stéphane Amélineau :
Oui, la taxe carbone, c’est moi ! Je viens de Pavant. Maintenant, tout le monde devra connaître Pavant, et notamment l’Auberge du Vieux Pigeonnier… Pavant, c’est le plus gros centre des ventes d’Ekynox, un peu le centre de l’univers en somme ! Pour rester sérieux, le projet musical est élaboré en commun, tout est organisé conjointement.

Avez-vous des projets de concert ?
PHP :
Nous avons contacté une quinzaine de festivals, nous attendons les réponses. Nous nous sommes déjà produits à la Scène Bastille, et c’était un vraiment bon moment. Le samedi 5 juillet 2008, nous serons au Sentier des Halles à Paris.

Sortirez-vous un deuxième album ?
Il devrait sortir courant 2009, le temps de bien peaufiner le disque. Pour chaque morceau, au départ, chacun amène sa petite pierre à l’édifice. Il y a un squelette, proposé par chacun, tout dépend de l’inspiration, et ensuite, chacun l’enrichit. En gros, il y a trois compositeurs pour le groupe.

Quels sont vos vœux les plus chers ?
Notre objectif est simple : continuer à faire de la musique et y prendre plaisir. La musique en ce moment est dans une période de mutation. Si un label nous proposait de nous prendre dans son escarcelle, nous serions partants, à condition qu’il assure la promo. Si nous parvenions à nous produire sur scène une fois par mois au moins, ce serait vraiment bien. Dans nos vœux les plus chers, nous pourrions ajouter un morceau qui « casse la baraque », bien sûr !

Un dernier mot pour les gentils lecteurs de Progressia ?
Un des cinq, mais c’est indéfinissable :
Houla, c’est dur, ça ! La chronique (NdRédacteur : ils voulaient dire l’excellente chronique) n’est rien à côté de la vérité du groupe !

Propos recueillis par Jérôme Walczak
Photos de Fabrice Journo

site web : http://www.ekynox.fr

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