FESTIVAL : CHEAPNOIZ

 

Artistes : N.O.D, Clea, Conscience
Lieu : Paris, La Scène Bastille
Date : 12 Mars 2005
Photos : Dan Tordjman

A peine un mois après la sauterie organisée par Cheapnoiz pour la sortie du nouvel album d’Innerchaos, ces derniers ont repris leur bâton de pèlerin pour une nouvelle soirée dont la tête d’affiche était tenue par Conscience. La diversité fut au rendez-vous avec N.O.D et Clea qui furent chargés de chauffer le public de la Scène avant de la laisser à Conscience. Progressia y était et vous redonne les points forts d’une soirée que même l’ambassadeur d’une célèbre marque de chocolats n’aurait pas mieux organisée.

Comme mentionné plus haut, ce sont les jeunots d’à peine vingt ans de moyenne d’age de N.O.D qui ont déclenché les hostilités. Curiosité au sens premier du terme, N.O.D a déjà malgré l’âge de ses membres une expérience assez grande, qui lui a permis de terminer à la deuxième place du concours Emergenza 2004. L’occasion était donc toute trouvée pour nous de savoir si ladite deuxième place était usurpée ou non. Réponse : Non. Sur scène, N.O.D, c’est le tournis assuré : d’abord du fait du bassiste Nico Boria qui joue à l’hélico, remuant la tête comme une grosse partie du public. David Coscas fait aussi figure d’épileptique. Mais regardera aussi Martin Bonami, chanteur charismatique du groupe qui soit par la voix soit par la gestuelle sait captiver un auditoire. Et puis il y a aussi Benoit Beghyn, qui cogne comme un acharné tandis que Samuel Gourgon, derrière ses claviers, est le Fredrik Hermansson (Pain Of Salvation) de la formation : discret mais terriblement efficace, au service d’une musique énergique croisée entre Opeth, Pain Of Salvation et Tool. A n’en pas douter, on entendra reparler de N.O.D prochainement car mine de rien le coup de bluff réussi par ces petits jeunes qui en veulent rend légèrement accro. Espérons les revoir très rapidement sur scène.

Place ensuite à Clea. Agréable surprise, on retrouve dans ce groupe trois membres d’Innerchaos, mais pas aux places habituelles : Ainsi Steve Cheney bassiste d’Innerchaos est ici guitariste, Bertrand Drécourt, chanteur-guitariste, passe à la basse (NdD : C’est bon vous arrivez à suivre ?), il n’y a que JB Poplin qui soit resté derrière sa batterie. L’ambiance et l’atmosphère ont changé. Karine, la jolie chanteuse de Clea nous invite pour un voyage onirique ou les textes donnent envie de fermer les yeux et de s’envoler. Néanmoins Karine est peut-être un peu statique malgré des compositions très énergiques. A noter deux excellentes reprises, « Going Nowhere » de Therapy ? et « Sweet Dreams » de Eurythmics qui clôt un concert enchanteur.

Il est surprenant de voir le nombre de personnes venues voir Conscience ce soir. Il est clair qu’après leur prestation en ouverture de Nightwish en novembre dernier, le quintette parisien a marqué beaucoup de points de popularité. Preuve qu’il ne s’agissait pas d’un coup d’un soir, le nombre de t-shirts rouges à l’effigie du groupe est impressionnant.
C’est avec un  » Through Our Windows  » en pêche majeure que leur concert commence. Déjà intenable en tant que spectateur il y a un mois lors du concert d’Innerchaos, Matthieu Gerbin est vraiment à enfermer lorsqu’il est sur scène. Il bouge dans tous les sens ! Impossible de tenir le chanteur-guitariste en place, et d’ailleurs tout le groupe est vraiment à saluer : Hervé Pfeiffer assure ses parties de guitare et de chant, Cyril Stauder est, à l’image de son acolyte, déchaîné, longeant la scène dans tous les sens, sollicitant le public avec succès. Planqué derrière son clavier Gerald Tanty, se permet quelques exercices de gymnastique avec les spectateurs quand les titres le lui permettent.
Conscience a donné ce soir un concert puissant. Une partie de cette réussite est à mettre au crédit de Nicolas Duc-Dodon : dernier arrivé en date dans le groupe, le batteur est littéralement au taquet. Auteur d’une prestation parfaite il augmente encore la force des morceaux. On notera par ailleurs « When It’s Over » et le désormais traditionnel « Curse Of The Mortal », qui finit les concerts du groupe, et un moment de douceur : les magnifiques « Then Came » sur lequel Matthieu Gerbin était visiblement ému et « Our Lives » subtil mélange de calme et d’énergie. Une soirée d’ou le public de la Scène Bastille est reparti enchanté. Mais quel est donc le secret de ces soirées très réussies ?

Dan Tordjman

site web :www.cheapnoiz.com

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