Rest in Peace – Rest in Peace

INTERVIEW : REST IN PEACE

 

Origine : France
Style : Metal progressif
Formé en : 1996
Line-up :
Eric Bevilacqua : chant
Laurent Rabatel : guitare
Cyrille Galle : clavier
Laurent Boisson : basse
Aldo D’Introno : batterie
Dernier album : Evilution (2003)

Parmi la déferlante de productions "made in France" de ce début d’année 2003, Rest In Peace revient avec son second album Evilution sous le coude. C’est l’occasion de vous faire découvrir ce groupe encore peu connu et pourtant prometteur. Entretien avec Cyrille qui nous parle du groupe et de leur nouveau disque.

Progressia : Pour ceux qui ne vous connaissent pas encore, pouvez-vous présenter le groupe à nos lecteurs ?
Cyrille Galle :
Le groupe se compose de Eric, chanteur. Professeur d’histoire, amateur de Maiden et tout ce qui est métal en général. Laurent, guitariste et commercial de métier. Fan de metal prog en règle générale. Aldo, batteur et chef d’entreprise, dingue de blues et de prog. Laurent B, batteur qui apprécie Maiden et Pretty Maids. Cyrille, pianiste qui apprécie la musique traditionnelle, la pop-rock british.

Quel bilan faites-vous de votre premier album Stares On Reality ?
L’album Stares… a reçu d’assez bonnes critiques de la part des fanzines et magazines. Avec du recul nous aurions voulu changer certaines choses mais bon… on en a été content.

Il y a eu plusieurs changements de bassiste entre temps. Quelle est la raison du départ de Roger Veiga ?
Roger a simplement voulu se consacrer à sa famille, ce qui paraît logique. D’autre part il habitait Lyon, ce qui n’était pas pratique pour les répétitions.

Sur votre nouvel album, c’est Jean Claude Chassandre qui a assuré la basse. Pourquoi ne pas l’avoir logiquement intégré au groupe ?
Jean Claude a fait un travail monstrueux sur l’album. C’est un super bassiste, simplement il ne voulait pas s’investir dans le groupe car il joue déjà dans un groupe de variété qui s’appelle « Né sens » et qui vient de sortir un bel album.

Finalement, la place vacante revient à Laurent Boisson. Comment l’avez-vous rencontré ? Comment se passe son intégration au sein du groupe ?
Nous avons passé une annonce et par le bouche à oreille, l’info est parvenue à Laurent B qui a auditionné et il s’est avéré qu’il connaissait les morceaux mieux que nous ! L’intégration s’est somme toute bien passée. Seul point négatif : il ne boit pas assez de bière, ce qui fait baisser les stats du groupe (rires).

Evilution est sorti sur le label Brennus alors que vous étiez chez Black Cat précédemment. Quelle est la cause de ce changement ?
Nous aurions voulu continuer avec Black Cat mais malheureusement, celui-ci a déposé le bilan. Les autres labels ne nous ayant jamais répondu ou presque, nous nous sommes tournés vers Brennus.

Quelles ont été les conditions d’enregistrement de ce nouvel
album ?

L’enregistrement s’est déroulé sur plusieurs mois, vu les occupations de chacun. Ca a été dur mais on s’en est sorti. De plus Eric a eu un problème d’oreille au mois de juillet ce qui a retardé la chose.

Expliquez-nous le sens du nom Evilution. Ce jeu de mot semble évoquer un certain pessimisme sur l’évolution du monde contemporain…
Les sujets abordés dans l’album sont plus que jamais d’actualité, c’est malheureux. De toute manière le monde tourne mal donc il est de plus en plus dur de faire des choses réjouissantes et honnêtement on sait mieux faire des morceaux « négatifs »…

Sur votre album précédent, les textes parlaient de sujets particulièrement graves, toujours traitant de l’actualité (« Welcome To Sarajevo », « A Refusal In Bosnia »). Ceux d’ Evilution sont en apparence plus « légers ». Quels sont les différents thèmes abordés ?
Sur cet album également les sujets sont lourds : les guerres saxons-francs, la seconde guerre mondiale, un échec en Antarctique qui a presque tourné au drame, un voyage en Orient quelque peu endeuillé, les « exploits » du loup-garou… Peut-être que les choses sont dites de manière différente et à ce moment là, c’est une question d’écriture…

Comment se déroule le processus de composition chez Rest In Peace ? Y a-t-il eu une différence entre Stares… et Evilution à ce niveau ?
Les deux albums ont été composés de la même manière. On part d’un riff de guitare ou d’une mélodie de piano et on brode autour. Il arrive rarement qu’un morceau soit amené tout fait au niveau de la musique et des paroles.

Votre style a évolué vers un métal plus progressif et musclé qu’auparavant, rappelant par moment le groupe Evergrey. Est-ce le fait d’avoir ouvert pour eux qui vous a influencé ?
Nous avons effectivement joué avec eux, mais à ce moment-là tous les morceaux étaient composés. Alors peut-être que dans l’approche du chant Eric a beaucoup pris d’eux, c’est un fan. Il va d’ailleurs aller les voir en acoustique à Grenoble.

Quels groupes appréciez-vous en ce moment ?
Eric et Laurent apprécient Evergrey, le live d’Angra. Aldo est toujours dans sa période Dream Theater. Laurent B est nostalgique des vieux Maiden. Quant à moi, je me replonge dans les années soixante-dix avec Lynyrd, ELP ou les Stones.

Quels sont vos projets futurs ? Avez-vous des dates de prévues ?
Nous avons quelques concerts prévus, le 18/04 à St Martin du Frêne dans l’Ain. Le 26/04 à Crolles près de Grenoble, notre ville, deux heures de concert. Le 17/05, on devrait être à Clermont-Ferrand.

Un petit mot pour les lecteurs de Progressia ?
Merci aux lecteurs de Progressia de nous soutenir et… soutenez les groupes français, même s’il ne sont pas chez un grand distributeur !

Propos recueillis par Greg Filibert

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