Sonar - Static Motion

Sorti le: 29/07/2014

Par Mathieu Carré

Label: Cuneiform Records

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Tout comme Plaistow ou Nik Bärtsch, SONAR est une formation suisse. Et à l’image de leurs compatriotes, ses musiciens ont choisi d’explorer un univers musical austère de prime abord. Ici, deux guitaristes, un bassiste et un batteur, adorateurs zélés du métronome, se lient pour produire des ambiances métalliques riches en harmoniques et superpositions, mais totalement dénuées de la moindre trace d’improvisation, voire de vie.

En effet, là où Nik Bärtsch et ses acolytes subliment les contraintes qu’ils s’imposent à l’aide d’un groove minéral éblouissant, le quatuor se révèle le plus souvent incapable de se surpasser pour offrir autre chose qu’une aride étude sur papier millimétré. Malgré la présence d’une basse enveloppante et presque charnelle, la similitude des thèmes et la récurrence des motifs plombent les compositions. A leur écoute, on se sent le plus souvent embarqué sur un pont lors de la traversée nocturne d’un fleuve gigantesque. Le trajet se change alors en expérience rythmée par les enseignes, les lampadaires et l’hypnotique régularité des pylônes. Au cœur du voyage, cet environnement déroutant peut évidemment se révéler d’une fascinante monotonie, quand chaque variation plonge un peu plus l’auditeur dans une étrange torpeur.

Cependant, sans une nécessaire once de chair ou de sang, la musique la plus élaborée qu’il soit se retrouve vide de sens. Avec une science et une maîtrise exceptionnelle, SONAR fait de la musique comme certains opèrent à cœur ouvert, quand chaque mouvement,chaque intention, semble prémédité et que la perfection s’impose d’elle-même dans un univers stérile.

Distribué par Orkhêstra.

Tout comme Plaistow ou Nik Bärtsch, SONAR est une formation suisse. Et à l’image de leurs compatriotes, ses musiciens ont choisi d’explorer un univers musical austère de prime abord. Ici, deux guitaristes, un bassiste et un batteur, adorateurs zélés du métronome, se lient pour produire des ambiances métalliques riches en harmoniques et superpositions, mais totalement dénuées de la moindre trace d’improvisation, voire de vie.

En effet, là où Nik Bärtsch et ses acolytes subliment les contraintes qu’ils s’imposent à l’aide d’un groove minéral éblouissant, le quatuor se révèle le plus souvent incapable de se surpasser pour offrir autre chose qu’une aride étude sur papier millimétré. Malgré la présence d’une basse enveloppante et presque charnelle, la similitude des thèmes et la récurrence des motifs plombent les compositions. A leur écoute, on se sent le plus souvent embarqué sur un pont lors de la traversée nocturne d’un fleuve gigantesque. Le trajet se change alors en expérience rythmée par les enseignes, les lampadaires et l’hypnotique régularité des pylônes. Au cœur du voyage, cet environnement déroutant peut évidemment se révéler d’une fascinante monotonie, quand chaque variation plonge un peu plus l’auditeur dans une étrange torpeur.

Cependant, sans une nécessaire once de chair ou de sang, la musique la plus élaborée qu’il soit se retrouve vide de sens. Avec une science et une maîtrise exceptionnelle, SONAR fait de la musique comme certains opèrent à cœur ouvert, quand chaque mouvement,chaque intention, semble prémédité et que la perfection s’impose d’elle-même dans un univers stérile.

Distribué par Orkhêstra.